Du 23 au 26 avril, les contrôleurs de l’Afsca vont passer au peigne fin 300 établissements de Gilly. Une démarche annoncée et expliquée en mars dernier aux propriétaires de restaurants, commerces de détail et autres crèches ou cantines scolaires qui le souhaitaient. Une opération qui outre son aspect répressif est destinée à accompagner les commerçants dans une législation et des règles parfois complexes.
Marcel Winant contrôleur à l’Afsca entre dans un snack friterie. Une fois les présentations faites, il explique comment il va procéder à l'examen minutieux de l'établissement, de l'hygiène du bar et de la cuisine aux documents administratifs. Depuis mardi et jusqu'à vendredi, l'Agence pour la sécurité alimentaire a décidé de visiter 300 établissements de Gilly, une vaste opération menée par 13 agents simultanément.
Le contrôle est toujours aléatoire
Le gérant du snack friterie était averti du contrôle, mais il ne savait pas quand l'agent allait frapper à sa porte. Marcel Winant va tout passer à la loupe, rien n'échappe à son oeil d'expert "On fait un contrôle aléatoire des dates de péremption et de la température des produits. Ici 5°, ça c’est bon." "On doit vérifier la conformité des produits que se soit au niveau de la traçabilité des produits aussi. Par exemple, il faut déconditionner les boites en métal dans des boites en plastique sur les préparations maison au moins mettre une date de fabrication pour que l'on puisse s'y retrouver s'il y a un souci pour retrouver les denrées."
Préalablement à ce contrôle, l’Afsca a proposé une formation aux commerçants qui le souhaitaient. Une cinquantaine d’entre eux ont répondu présents. "Ce qu’il faut savoir c’est que l’on travaille en catégorie d’infractions mineures, moyennes et majeures. Les majeures sont le respect de la température, la conformité des produits et des dates, l'hygiène des équipements et des personnes aussi."
Une descente à vocation pédagogique
Une fois le contrôle terminé, l’agent refait le tour de l’établissement avec son propriétaire afin de lui ouvrir les yeux sur les manquements éventuels. "Vous connaissez les températures maximum pour les friteuses ? L'huile ? non ? ". C'est le genre de questions auxquels peuvent être confrontés les contrôlés. L'objectif n'est pourtant pas de les prendre en défaut. "Evidemment, il y a le contrôle, vérifier que l’autorité est bien respectée, maintenant il s'agit aussi de canaliser l’opérateur pour voir s'il est bien conforme à la règlementation. On n'est pas fermé non plus, on donne des pistes. Evidemment, la démarche finale c'est lui qui doit la faire, mais on le met sur les rails pour qu'il puisse avancer, le but c’est ça hein ! c'est d’avancer."
Pour le gérant de ce snack, les choses se sont plutôt bien passées, mais il aura les résultats définitifs la semaine prochaine. Sur 300 établissements, les statistiques montrent que généralement 2/3 sont parfaitement en ordre, le 1/3 restant fera l’objet de remarques et d’avertissements. Les fermetures, même si elles existent dans ce genre d’opération, restent relativement rares.