« Les femmes vues par Brassens », c’est le nom du nouveau spectacle du groupe « Brassens en lumière » au centre Culturel de Gerpinnes. Un groupe créé en 2006 autour du bourgmestre de Gerpinnes, Philippe Busine, passionné du chanteur. Plutôt rare de pouvoir entendre son bourgmestre chanter. Et surtout des textes parfois un peu dérangeants.
Un groupe de passionnés de Brassens
Le bourgmestre qui règle les éclairages et le son de son spectacle dans le centre culturel de son entité, ce n’est pas courant. Mais il faut dire que Philippe Busine est passionné de Brassens depuis tout jeune. Et en 2006, il a recruté ce groupe d’autres passionnés pour chanter Brassens.
« C’est un homme libre, simple, fidèle, un peu anarchiste sur les bords, s’extasie Philippe Busine, le bourgmestre cdH de Gerpinnes. Et ça me plaît. Ce que nous faisons ici, ce n’est pas du boulot, c’est de l’amusement. On est entre copains, on ne se prend pas au sérieux. On n’est pas des professionnels. Ca permet de sortir un peu du train-train quotidien d’un bourgmestre, ce qui n’est pas facile. »
Chanter Brassens, c’est de la mysoginie?
Et quatre concerts à Gerpinnes plus tard, ils chantent les femmes, un thème récurrent chez Brassens. Avec tendresse parfois, mais aussi avec des textes plus vaches qui ont donné à Brassens une réputation de misogyne. Alors, pour un bourgmestre, ce n’est pas risqué de chanter des textes un peu irrévérencieux?
« De toutes façons, ce n’est pas nous qui avons écrit les textes, c’est Brassens, ajoute Philippe Busine. Tout le monde sait qu’ils étaient pleins de dérision et d’humour. C’était loin d’être un misogyne malgré une chanson qui avait ce titre. Mais il y a aussi 95% de chansons qui sont des pamphlets pour les hommes. »
Entre souvenirs douloureux, caustiques ou tendre, les textes de Brassens ont peu vieilli. Mais surtout, quel plaisir d’entendre un politique oser oublier le discours politiquement correct.