Bois du Cazier: les 17 mineurs inconnus pourraient être exhumés !

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C'est une information de nos confrères du quotidien de l'Avenir, l'exhumation des 17 corps des mineurs non-identifiés devraient avoir lieu. Malgré les 64 ans qui nous séparent des dernières identifications, les techniques modernes permettent donc de retrouver les familles grâce à l'ADN. 

C’est la parcelle la plus célèbre du cimetière de Marcinelle qui porte le numéro 34, c’est là que reposent les 17 mineurs « inconnus ». 64 ans après la catastrophe, on se dirigerait vers le dénouement de ce que l’on pourrait appeler un « cold case ». « Cela a pris autant de temps parce qu’en 1956, le dossier a été clos rapidement vu qu’on ne pouvait pas aller plus loin pour la reconnaissance des corps », explique le conservateur du musée du Bois du Cazier, Alain Forti. 

Michele est fils de mineur, à l’époque de l’accident du Bois du Cazier, il n’a que 4 ans et vit en Italie avec sa mère. Depuis, sa maman est décédée et est enterrée en Italie, dans son village natal. Il voudrait rapatrier le corps de son père afin qu’il repose en paix aux côtés de sa femme. « Je le fais pour redonner un peu dignité à mon père et aux autres 16 mineurs. J’ai promis à ma mère de rapporter la dépouille de mon père dans son village », confie Michele Cicora. 

Il manque deux signatures pour exhumer les corps ! 

Pour cela, il faudrait encore deux signatures: un arrêté d’exhumation signé par le bougmestre de Charleroi Paul Magnette et un certificat de patrimoine pour l’ouverture de la parcelle classée à l’UNESCO. 

A l’époque, on avait utilisée la même technique d’identification des corps lors du naufrage du Titanic. C’est-à-dire qu’en fonction des vêtements et des objets retrouvés ou encore des taches de naissance par exemple, on arrivait à identifier les corps. Aujourd’hui, on va pouvoir confronter les ADN et c’est la DVI, le service d’identification des victimes de la police fédérale, qui va s’en charger. 

« C’est la première fois que l’on va travailler sur une catastrophe qui a eu lieu il y a 65 ans mais c’est surtout un travail de mémoire, explique Christian Decobecq, le chef de service du DVI. Ils ont fait du bon boulot à l’époque mais on ne travaille plus sur la reconnaissance visuelle ou sur base des objets, on en tient compte mais on travaille de manière scientifique comme le préconise Interpol. » 

Ce sont 17 points d’interrogation qui devraient se transformer en point finaux grâce aux tests ADN. 17 noms, 17 prénoms, 17 familles qui vont peut-être pouvoir faire leur deuil, 64 ans après la catastrophe du Bois du Cazier. 


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