La période hivernale prévue dans le plan est-elle toujours d'actualité ? L'objectif du plan hivernal chapeauté par le Relais social de Charleroi est de renforcer le réseau pour offrir de meilleures possibilités d'accueil pour le public précarisé et répondre à l'urgence de certaines situations.
"Les subventions régionales et fédérales pour ce plan sont de 192.000 euros", explique Arthur Mertens, chargé de projets.
Mais en réalité, le coût réel d'un tel plan est de près de 400.000 euros.
Du 1er novembre au 31 mars, le plan hivernal a fonctionné à plein régime. Au niveau de l'accueil de jour, le Rebond (ASBL Comme chez nous) a effectué près de 10.000 accueils, soit 2000 de plus que l'année passée. "On voit une augmentation du nombre de femmes qui viennent chez nous. Elles représentent désormais 15%."
60 petits déjeuners chaque jour
Cette année, il y a également eu le retour des Restos du cœur. D'après les premiers chiffres, 60 déjeuners par jour ont été distribués. "Il s'agit d'un lieu d'échanges et de lutte contre la solitude, au chaud, avant le repas du midi."
Au niveau du Relais santé, il y a plus de 2000 permanences médicales, sociales et infirmières. "Mais il y a des soucis de place et de vétusté pour accueillir tout le monde. La promiscuité, la frustration sont des vecteurs de violence... Ce n'est pas simple pour les travailleurs comme pour les visiteurs."
Au niveau des abris de nuit, il y avait 66 lits répartis sur deux abris. Entre Dourlet et le Triangle, il y a eu une bonne communication pour la gestion du flux, pour un total de 11.000 nuitées. "On peut désormais mieux accueillir les femmes et les familles notamment", explique Jérôme Boonen, responsable d'Appuis.
Avec ce bilan, deux questions se posent. La période du plan hivernal est-elle toujours en adéquation avec les évolutions météorologiques ? Ne faudrait-il pas une enveloppe globale afin de pouvoir mieux intervenir sur l'ensemble de l'année ? "Ce sont des réflexions que nous avons et qu'il faudra mener à bien, lance Philippe Van Cauwenberghe, le président du CPAS de Charleroi. La précarité ne s'arrête pas à l'hiver et l'hiver actuel ne se résume plus à la période de novembre à fin mars..."
J.De.