À Charleroi, le plan hivernal du Relais social a démarré depuis le 1er novembre. L'arrivée des températures négatives a déclenché la "période de froid polaire" pour les services d'accueil, qui ne refusent désormais plus personne.
Quand les températures chutent sous zéro, la rue devient un véritable danger pour ceux qui n'ont pas de toit. Depuis le mois de novembre, le plan hivernal est activé à Charleroi. Cela se traduit par des capacités d'accueil renforcées pour faire face au froid. "Pendant cette période, notre capacité d'accueil passe de 33 à 65 places, explique Philippe Van Cauwenberghe, président du CPAS de Charleroi. Maintenant, nous allons entrer dans ce que l'on appelle le froid polaire, donc nous allons encore augmenter notre capacité pour passer à 77 places."
Face à l'urgence du grand froid, le personnel déployé sur le terrain est étendu. "Il y a plus de zonage, on fait attention aux personnes qui sont dans les squats pour les avertir du grand froid qui va arriver et les inciter à venir dans un abris de nuit. Malheureusement, tout le monde ne le fait pas", reprend le président.
Une fois l'appel passé, un véritable système de collaboration entre en jeu. Ensemble, les différentes institutions s'unissent avec un objectif commun : orienter chaque personne vers le dispositif qui lui correspond le mieux. "Il y a le rebond pour l'accueil de jour, le triangle pour les familles et le relais social qui coordonne le tout."
Les températures chutent mais l'urgence, elle, ne faiblit pas. À Charleroi, les institutions unissent leurs forces pour sauver des vies, quand chaque nuit est un défi.