La crise sanitaire actuelle continue de mettre à mal les restaurateurs et cafetiers. C’est pourquoi, ils organisent une grande action le 5 février à Charleroi.
Fermés depuis plusieurs mois, les restaurateurs et cafetiers ont de plus en plus de mal à tenir le coup. Leur situation s’empire chaque jour. Comme nous vous l’avions annoncé, le secteur de l’Horeca sera dans les rues de Charleroi pour manifester ce 5 février.
« Ce sera une manifestation passive, statique. On attend, bien sûr, le feu vert des autorités communales au niveau de Charleroi. Dans un premier temps, on essaye de voir combien on sera. Il y a un maximum de 100 personnes par manifestation. Et l’idée c’est d'en regrouper 200, pour essayer d’avoir deux groupes sur la ville, deux places sur lesquelles on pourrait manifester. Ce serait parfait », explique Tolis Lalos, responsable du restaurant Fetavie à Ham-sur-Heure/Nalinnes.
Plusieurs dizaines de restaurateurs et cafetiers s’étaient déjà rendus dans les rues de la ville en juin, lors de l’action l’Horeca crève la dalle. Aujourd’hui, les sentiments sont plus ou moins les mêmes : le secteur se sent oublié.
« L’action qu’on va mener ici est symbolique parce qu’on a vraiment l’impression de ne plus exister. J’ai réalisé une vidéo que j’ai publiée sur les réseaux et le message est clair : à chaque Comité de concertation le mot Horeca n’est même pas prononcé. Ici, ils ont donné un espoir aux coiffeurs et esthéticiennes. Nous, c'est ça aussi qu'on veut : avoir une date approximative », insiste Tolis Lalos.
La demande de ces travailleurs est donc claire : obtenir une date, des informations sur leur future réouverture et les modalités qu’ils devront appliquer.
Unir les représentants Horeca de Wallonie
L’autre objectif de cette action, c’est de rassembler les différentes communes wallonnes afin d’agir ensemble à long terme. Ce 5 février, des représentants Horeca de toute la Wallonie comptent se réunir.
« Ce qui est bien, c'est qu'on va vraiment fédérer la Wallonie, sans vouloir faire de séparation avec la Flandre évidemment. Mais la première intention est bien de fédérer Liège, Charleroi, Mons, Bruxelles, Namur, … Et d’essayer, à long terme, de préparer des grosses actions », confirme le restaurateur.« Si déjà ça pouvait nous aider à devenir une grosse fédération wallonne, ce serait top. Ne plus avoir chacun sa propre fédération, ni faire des actions chacun de son côté. Et si un jour, dans le futur, il y avait encore ce genre de problème sanitaire, comme on le prédit souvent, on pourra être réactif. »
Une manifestation en juin dernier, une prochaine en février, … Et peut-être les premières d'une longue série si le secteur de l’Horeca n’est pas pris en considération lors des prises de décisions. Les restaurateurs et cafetiers comptent bien se battre pour leur métier et pour leurs clients.