Direction Aiseau-Presles et plus précisément au cimetière militaire de la Belle Motte. Un hommage aux 4000 soldats français morts en 1914 a été rendu. Le tout en comité réduit vu la crise sanitaire. Mais cela n’a pas empêché le devoir de mémoire de se transmettre à la jeune génération.
Un hommage malgré la crise sanitaire
Ce cimetière est le plus grand cimetière français de la Première Guerre mondiale en Belgique. Ici repose 4057 soldats français tombés lors des combats meurtriers du 22 août 1914 lors de la Bataille de la Sambre. Malgré la crise sanitaire, un hommage leur a été rendu. Comme chaque année, il s’est déroulé le dimanche le plus proche du 22 août.
"Les bourgmestres d’Aiseau-Presles et Fosses-la-Ville nous ont autorisé à faire une courte cérémonie aujourd’hui avec ce qu’ils ont appelé un hommage fleuri. Le nombre de personnes est limité. Nos amis qui viennent de Bretagne, de Normandie ou encore d’Allemagne ne peuvent pas être là. C’est ainsi que l’armée belge, l’armée française et la musique militaire sont absentes également. Nous avons donc une cérémonie avec un public restreint. Au lieu d’avoir 300 personnes aujourd’hui, on se retrouve à une trentaine" explique Daniel Tilmant, président du comité du souvenir français de l’Entre-Sambre-et-Meuse.
Un devoir de mémoire bien présent
Des commémorations en petit comité mais la transmission de cette triste page de l’histoire reste ici intacte.
"Je trouve qu’il faut entretenir le devoir de mémoire quelque soit les circonstances. En plus, ma grand-mère paternel était française donc je ne pouvais qu’accepter volontiers de venir. Les autres années, on s’occupe de l’organisation. Mais cette année-ci, je déposerai une gerbe au nom du souvenir français" détaille Michel Sandron, délégué du souvenir français d’Aiseau-Presles
L’opération "Adopte une tombe" pour sensibiliser les jeunes
Depuis 2005, le comité du souvenir a lancé une opération pour que chacun puisse adopter une tombe. Chaque parrain et marraine est alors invité à venir se recueillir et à déposer une rose lors des commémorations. Une manière de sensibiliser la jeune génération dont fait partie Martin Chapelle.
"Je suis venu parrainer la tombe du lieutenant Cotelle pour la 15ème fois cette année et pour participer aux cérémonies malgré la crise sanitaire. Le lieutenant Cotelle était un lieutenant qui est mort ici plus haut à Le Roux après avoir reçu plusieurs balles. Il y a un monument à son honneur et il est ici représenté par une croix. C’est ma famille qui m’a transmis ce devoir de mémoire. Il ne faut pas oublier ces personnes qui se sont battues pour nous et qui se sont battues pour la patrie" confie le jeune homme.
Après le dépôt de gerbes de fleurs, les hymnes européens, français et belges ont retentit et un hommage aux victimes du Covid19 et aux héros du quotidien a également été rendu.