Le harcèlement scolaire reste un problème important mis récemment en lumière par le film « TKT ». Après avoir vu le film, des élèves de l’Athénée Jourdan de Fleurus ont pu poser leurs questions à la réalisatrice.
Une rencontre suite à la vision du film
À l’Athénée Jourdan de Fleurus comme dans toutes les écoles, le harcèlement scolaire, c’est une préoccupation de plus en plus présente pour les élèves. Pour lutter contre ce fléau et s’informer, ils sont allés voir le film « TKT », « T’inquiète » en langage sms. Et quelques jours plus tard, ils ont pu rencontrer la réalisatrice, Solange Cicurel, et une des actrices du film, Elisa Lubicz, qui joue Lou, la « méchante » de « TKT. Elles ont répondu aux questions des élèves sur le harcèlement, ses mécanismes, ou les réactions à avoir vis-à-vis des harceleurs ou des parents, par exemple.
« J’espère qu’avec le film, on apporte des pistes de réflexion, explique la réalisatrice. On a envie que les jeunes comprennent ce qu’ils font, qu’ils comprennent que le harcèlement peut commencer par une très petite chose et devoir rapidement dramatique. »
« C’est important d’ouvrir ce débat et en parler avec des jeunes qui ont été, sont, ou seront un jour confrontés à ça avec les réseaux sociaux », complète Elisa Lubicz, actrice dans « TKT ».
Maëlle suicidée suite à du harcèlement au cœur de la rencontre
En plus de la réalisatrice et de l’actrice, les élèves ont pu aussi poser leurs questions à Zara Chiarolini, la maman de Maëlle qui s’est suicidée en 2020 à Jumet suite à du harcèlement scolaire et dont le drame a inspiré le film. Depuis, elle s’investit dans la lutte contre le harcèlement scolaire, devenue pour elle un combat quotidien. Elle rencontre des jeunes, mais est aussi administratrice du CRIH, le Centre de Référence et d’Intervention Harcèlement, le premier centre de prise en charge du harcèlement scolaire.
« Les rencontres avec les jeunes sont primordiales, ajoute la maman de Maëlle, parce que c’est eux qui ont la clé du changement. Nous, les adultes, on peut les aider, les accompagner, les guider, être là en soutien, mais il n’y qu’eux qui peuvent agir et changer cette dynamique de groupe. »
Il y a des aides juridiques en cas de harcèlement scolaire
Et pour compléter le plateau d’invités qui répondaient aux questions des jeunes, il y avait aussi, la première fois, des représentants de l’opération « Avocats à l’école ». Parce que le harcèlement reste un délit, et, pour rappeler que les mineurs harcelés ont droit à un avocat gratuitement.
« Souvent, les jeunes ne se rendent pas compte que c’est la vraie vie, et pas juste derrière un écran, explique Nathalie Monforti. Ils doivent savoir que ces comportements sont anormaux, mais aussi pénalement répréhensibles. »
D’ailleurs, « Avocats à l’école » va amplifier ses actions contre le harcèlement scolaire et ses séances d’information pour les jeunes.
« Le harcèlement peut prendre des formes variées; rappelle le directeur de l’Athnée Jourdan, Eric Thirion. Mais l’important, c’est de pouvoir en parler. C’est la seule manière d’améliorer les choses. »
D’ailleurs, la conclusion de cette rencontre, c’est celle-là: l’important c’est d’en parler, de libérer la parole pour lutter contre ces attitudes qui peuvent mener à de véritables drames.