Samedi, les supporters carolos ont à nouveau fait parler d’eux en interrompant à deux reprises le match. La raison ? Ils fêtaient l’anniversaire d’un club de supporters, ce qui n’a pas été du goût des autres supporters, de la direction et des joueurs.
60 000 euros, c’est la somme due par la Sporting suite aux interruptions de match depuis le début de la saison. Mais au-delà de ce montant, c’est surtout l’image du club qui est salie. Ce samedi, face à l’Union, une partie des supporters a décidé d’interrompre le match à deux reprises.
Ces images nous rappellent celles vécues contre Malines qui avaient couté les playoffs, il y a deux ans. Mais pourquoi avoir utilisé des engins pyrotechniques en plein match ?
« C’est un souci d’organisation qui a été défaillante dans notre chef, explique Sébastien, alias Skull, co-responsable du groupe de supporters Storm Ultras. Le craquage (du feu d’artifice, ndlr) a eu lieu plus de retard que prévu alors que le match avait déjà recommencé. Ce n’était pas notre intention de départ évidemment », répète-t-il.
Résultat des courses, au retour des vestiaires, à la 46e, le match est stoppé. Dans la foulée, le match bascule, le Sporting encaisse coup sur coup et perd finalement 1 but à 2. Dire que cette défaite est due à cet incident, c’est un raccourci un peu trop facile, selon ce responsable des supporters.
On s’en excuse encore une fois sincèrement. Mais nous attribuer la défaite sportive par des actions pyrotechniques qui ont connu des défaillances, c’est vraiment très petit, mais ça regarde les gens qui pensent cela. C’est leur manière de s’exprimer et on respecte.
Au lendemain du match, la direction du Sporting s’est exprimée par voie de communiqué et annonce que des sanctions seront prises.
« Le club dénonce avec la plus grande fermeté le comportement irresponsable de certains individus à l’origine de ces perturbations. Ce genre d’acte met en péril l’intégrité du club et expose celui-ci à des sanctions sportives et financières sévères (…) Le club se réserve également le droit d’imposer des sanctions strictes afin de prévenir toute récurrence de ce type de comportement » direction du Sporting de Charleroi.
Même si l’utilisation d’engins pyrotechniques fait partie du folklore, cela reste néanmoins interdit conformément à la « loi football ».
Au final, cette défaite est plus compliquée à digérer que toutes les autres. On ne saura jamais ce qu’il se serait passé sans ces interruptions. La plupart des supporters se sentent pris en otage et ne comprennent pas ces gestes. Encore une fois, c’est l’image du club qui est ternie, et surtout de ses supporters, quelle que soit la tribune.