A moins qu'il vive un retournement de situation semblable à celui du monde culturel, le milieu du football amateur se prépare à vivre un long hiver. Le comité de crise RBFA-Pro League-ACFF-VV a, en effet, décidé d'un report de la reprise des compétitions et ce, au moins jusqu'au 17 janvier. Puis jusqu'au 28 si les assouplissements se font attendre. Une situation qui tient compte du manque de rentrées financières jusque dans les plus petites séries mais qui laisse de nombreux acteurs de la région dubitatifs.
"On s'y attendait quand on a vu comment cela se déroulait dans d'autres secteurs, résume Olivier Brismez, le manager de Pont-à-Celles/Buzet, dont l'équipe fanion évolue en D3 nationale. Honnêtement, pour continuer dans les conditions prévues, c'était préférable d'arrêter. C'est dommage: les adultes comme les enfants commençaient seulement à retrouver leurs repaires..."
Vers une saison blanche?
La peur de vivre un nouvel arrêt définitif des championnats inquiète de nombreux clubs, à l'image d'un PAC/Buzet mal embarqué à la trêve. Ce qui est, également, le cas à Gosselies, Montignies ou encore Solre-sur-Sambre.
"Nous, on est actuellement descendants, explique Olivier Brismez. Mais je pense, quand même, qu'il reste encore beaucoup de temps. Terminer la saison est un objectif réalisable, s'il y a des assouplissements."
Outre la perte financière liées à l'absence de public ou de buvettes, c'est le manque de perspectives qui inquiète. Et les conséquences à court, moyen et long terme.
"Psychologiquement, la pratique est importante, surtout pour les enfants. Qu'est-ce qui est plus dommageable entre laisser des jeunes sur leur Playstation ou les faire jouer dehors?"
Même avec les risques que cela comporte, poser la question, c'est également y répondre...