Depuis plusieurs années, le secteur des taxis est confronté à une mutation importante du métier, notamment depuis l’arrivée de plateformes de réservation en ligne comme Uber. Pour le ministre wallon en charge de la Mobilité Philippe Henry (Ecolo), il était donc urgent d’intégrer les nouveaux besoins des consommateurs et les nouvelles technologies de communication tout en préservant un service d’intérêt général.
Approuvée par le Gouvernement de Wallonie lors de la séance de ce 6 juillet, la réforme du secteur proposée par Philippe Henry prévoit une ouverture du marché en intégrant les innovations qui lui sont spécifiques, sans pour autant déréguler le marché. Elle s’assure également de maintenir des critères de sécurité, de fiabilité, de qualité et d’accessibilité financière des services.
« Cette réforme, très attendue par les acteurs de terrain, constitue une grande avancée, notamment pour les taxis et les plateformes numériques. Ces dernières pourront désormais développer leur activité en Wallonie, que ce soit pour des taxis traditionnels (de station) ou des taxis de rue. De leur côté, les citoyens bénéficieront d’une offre plus large, plus flexible et pourront effectuer leurs réservations en ligne. Par ailleurs, vu leur utilité d’intérêt général, les taxis sociaux sont préservés », explique le ministre de la Mobilité.
L'adoption définitive du texte prévue en septembre
Le texte de décret a fait l’objet d’une large consultation du secteur (plateformes Heetch, Bolt, Uber, Groupement national des entreprises de voitures de Taxis et de Location avec chauffeur, association des chauffeurs de limousine, ...). Maintenant adopté au gouvernement, il doit désormais faire l’objet d’une adoption définitive par le Parlement wallon, probablement à la rentrée en septembre.
L’entrée en vigueur du texte sera fixée par l’arrêté d’exécution dont le processus de rédaction va débuter durant l’été.
Pour rappel, la matière des services de taxis et de location de voiture avec chauffeur a été régionalisée. En Wallonie, la dernière législation à ce sujet datait de 2007 et apparaissait désuète face aux nouveaux usages. La Flandre et Bruxelles ont légiféré en la matière ces dernières années (respectivement en 2020 et 2022). Ce sera donc bientôt le cas également en Wallonie.