Le jury de la cour d'assises du Hainaut a prononcé, mercredi, la culpabilité d'Alain Goffin pour le meurtre de son épouse, commis à Ham-sur-Heure-Nalinnes le 27 avril 2019, et de menaces envers celles-ci, un an plus tôt. La victime était en état de vulnérabilité, en raison de plusieurs pathologies.
Assises Hainaut : Alain Goffin reconnu coupable de meurtre et de menaces envers son épouse vulnérable Le jury de la cour d'assises du Hainaut a prononcé, mercredi, la culpabilité d'Alain Goffin pour le meurtre de son épouse, commis à Ham-sur-Heure-Nalinnes le 27 avril 2019, et de menaces envers celles-ci, un an plus tôt. La victime était en état de vulnérabilité, en raison de plusieurs pathologies. Les aveux de l'accusé ont été corroborés par les éléments objectifs de l'enquête.
Une peine de 18 ans requise pour meurtre et un an pour les menaces
François Demoulin, avocat général à la cour d'assises du Hainaut, a requis, mercredi, une peine de 18 ans de réclusion criminelle contre Alain Goffin, coupable du meurtre de son épouse.
L'avocat général a demandé aux jurés de tenir compte de la personnalité de l'accusé, un homme peu empathique, autoritaire, et de la personnalité de la victime, anxieuse, dépressive et parfois difficile à vivre. "Cet état de vulnérabilité ne doit pas être une circonstance atténuante pour son époux. Ce qu'il a fait, est le résultat de sa personnalité impulsive et autoritaire". L'avocat général a demandé de ne pas descendre sous la barre des quinze ans de prison pour le meurtre. Pour le délit de menace, il requiert une peine d'un an.
Les avocats d'Alain Goffin rappellent que le meurtrier, âgé de 76 ans, n'avait aucun antécédent judiciaire, et qu'il a travaillé au-delà de sa mise à la retraite. Me Preumont qualifie son client d'homme courageux et généreux, qui s'occupait bien de son épouse malade, avant de commettre un acte terrible. "Même comme mari, il n'y a pas eu que du mauvais chez lui. Tout n'est pas absolument noir".
Me Preumont raconte que son client a émis des regrets, rapidement, demandant au juge d'instruction de pouvoir se recueillir sur le cercueil de son épouse. "La photo de son épouse ne le quitte jamais". L'avocat se demande quel serait le sens de renvoyer son client en prison, libéré après onze mois de détention préventive. "La société n'a plus rien à craindre de lui", conclut le pénaliste namurois.
Le jury et la cour délibèrent sur la peine. Un arrêt est attendu dans la journée.
Source: Belga