Sept femmes et cinq hommes ont été tirés au sort, jeudi, par le président de la cour d'assises du Hainaut pour former le jury chargé de juger, dès lundi prochain, Aïssa Mokhtari.
'Algérien âgé de 34 ans, qui utilise différentes identités, est poursuivi pour le meurtre du petit Diden Dumonceau, âgé de 18 mois, commis à Jumet le 28 septembre 2021.
Trois femmes et un homme ont été tirés au sort comme jurés suppléants.
Le 29 septembre 2021, un pédiatre du Grand hôpital de Charleroi avise les autorités judiciaires de la mort suspecte de l'enfant. La maman et son nouveau compagnon sont alors privés de liberté lors de l'ouverture de l'enquête.
Quelques heures plus tôt, la maman avait appelé les secours et leur avait demandé de se rendre chez elle à Jumet, où son fils se trouvait en compagnie de son nouveau compagnon, l'accusé. Selon ce dernier, l'enfant s'est noyé dans le bain, alors qu'il l'avait laissé seul durant quelques minutes. Or, selon les urgentistes, l'enfant n'était pas mouillé.
L'autopsie n'a mis en évidence aucune trace d'eau dans les poumons de l'enfant. Il ne s'est donc pas noyé. Par contre, son corps était couvert d'hématomes anciens et l'enfant était grièvement blessé aux testicules.
L'accusé est de nationalité algérienne. Il a séjourné illégalement en Belgique et a été condamné dans le cadre d'un trafic de stupéfiants en 2011 par la cour d'appel. Il a été expulsé du territoire en 2014, mais il est revenu en Belgique, toujours de manière illégale, en 2020. Il est détenu depuis le 30 septembre 2021.
Le procès est présidé par Adrien Van der Linden d'Hoogvorst, conseiller à la cour d'appel du Hainaut.
Pierre Hustin, avocat général, représente l'accusation.
L'accusé est défendu par Me Ricardo Bruno et Me Régis Brocca du barreau de Charleroi.
Le père de l'enfant, détenu à la prison de Jamioulx, s'est constitué partie civile au procès et comparaîtra détenu, entouré d'agents de police.
Les témoins sont attendus jusque mardi midi.