La reconversion de St-Gobain à Auvelais se poursuit. Prochaine étape : constituer une copropriété pour des halls industriels. Une copropriété qui ne ravit pas toutes les entreprises présentes. Le groupe réclamerait des loyers impayés pour ceux qui refusent d’intégrer à cette convention.
Des entrepreneurs face à un choix et devant la justice
Angelo est désemparé. Cela fait deux ans que cet entrepreneur s’est installé sur le site de St-Gobain. Il y a quelques mois, il apprend qu’il doit quitter le hangar qu’il occupe s’il ne signe pas un compromis de vente. Sans quoi, il devra payer un loyer. Il s’installe alors en face sur l’emplacement d’une autre société avec l’accord de cette dernière. Un abri de fortune comme il l’appelle. Depuis, il a perdu deux de ses employés et ne sait pas ce que va devenir son entreprise.
Un cauchemar qu’il partage avec Maryline, également menacée d’expulsion. Elle a gagné une première bataille en justice. St-Gobain doit lui payer une astreinte de 5000 euros s'ils l'empêchent de travailler. Une première victoire pour elle avant une deuxième récemment où le juge de paix s'est déclaré incompétent et a renvoyé l'affaire devant le tribunal des entreprises.
St-Gobain se défend
Du côté de la direction de St-Gobain, on reconnaît avoir incité les entreprises à s’installer après la fermeture il y a plusieurs années en ne demandant pas, dans un premier temps, de loyers. Mais la direction assure qu’aujourd’hui on entre dans une nouvelle phase de la reconversion du site.
Selon les dirigeants, chacun a le choix : acheter en signant un compromis de vente et devenir membre de la copropriété en acceptant toutes les conditions de celles-ci ou bien quitter les lieux. La copropriété Les Glaceries verra la jour le 1er novembre.
En attendant, Angelo cherche toujours une solution pour stocker son matériel. Maryline, elle, va s’installer à Givet en France. Tous deux espèrent recevoir un dédommagement pour leurs pertes et ce déménagement contraint.