C’est un fameux coup de tonnerre qu’a reçu le Centre d’orthogénie le Corto. Il se voit retirer la convention pour accueillir des enfants autistes dans son établissement situé à Mont-sur-Marchienne. Selon l’AViQ, l’ASBL ne respecte pas certaines modalités. La cause principale: l’absence d’un pédopsychiatre.
L’ASBL Le Corto qui s’occupe d’enfants autistes depuis 1977 perd sa convention. C’est par courrier recommandé que l’AViQ, l’Agence pour une vie de qualité, a informé l’institution en avançant les arguments suivant:
Des difficultés liées au fonctionnement thérapeutique de votre institution, d’une part, et à sa gouvernance, d’autre part, sont apparues, comme vous le savez, lors de nombreuses tentatives de clarification, ces derniers mois avec votre institution
« La revalidation fonctionnelle, c’est un travail intensif et multidisciplinaire avec les enfants entre 8h30 et 15h30. Ça veut dire qu’on va les booster via des ateliers et tout ça va être accompagné par un pédopsychiatre. Ce que l’on constate, nous l’AViQ, c’est qu’on est dans de l’accueil et de l’accompagnement. Ce n’est pas donc la mission pour laquelle le Corto est mandaté », précise Lara Kotlar, la porte-parole de l’AViQ.
Pour le Corto, c’est un véritable coup de massue qu’on a dû mal à encaisser. Jeudi soir, un Conseil d’Administration s’est tenu pour étudier les possibilités afin de faire face à cette mauvaise nouvelle. « Nous allons nous mettre à table avec l’AViQ et avec le Grand Hôpital de Charleroi. Nous veillerons à l’intégrité psychique et physique des enfants », prévient le président de l'ASBL le Corto, Antonio Mascia.
L’ASBL fustige l’AViQ de cette décision sauf que la structure wallonne n’est pas seule à prendre cette décision.
Ce n’est pas l’AViQ qui prend cette décision, précise la porte-parole. C’est d’abord une commission technique de revalidation constituée d’experts. Elle fait des propositions, elle analyse les choses, on parle de rapport d’inspection, de rapport d’activité, d’audit financier. Elle a fait la proposition au comité de branche ‘handicap’ et au comité de branche ‘santé’ qui, eux, ont pris la décision de retirer la convention. Près de 60 personnes ont validé cet arrêt de convention.
Concernant les 28 enfants, puisqu’il s’agit de leur avenir, ne l’oublions pas. L’activité sera reprise par le Grand Hôpital de Charleroi.
Pour les dirigeants du Corto, le fait de délocaliser l’activité risquerait de chambouler les enfants dans leur apprentissage. Concernant les emplois du Corto, ils pourraient être repris dans la nouvelle structure du GHdC.
Il reste un mois à l’ASBL le Corto pour contester la décision du retrait de cette convention. Soit en faisant un recours devant le Tribunal du travail, soit en introduisant une réclamation auprès du médiateur de la Région wallonne.