La commission de la Mobilité de la Chambre a débattu mercredi d'une proposition de loi du député Vooruit Joris Vandenbroucke qui vise à instaurer une tolérance zéro pour l'alcool au volant.
La limite actuelle de 0,5 pour mille encourage les gens à calculer, estime le député. A ses yeux, la tolérance zéro - en pratique 0,2 pour mille, pour éviter qu'un plat en sauce au vin blanc ne conduise à une infraction - présente l'avantage de la clarté.
En attendant une décision de la future coalition Arizona, à laquelle participeraient les socialistes flamands, l'heure était mardi aux auditions d'experts.
Pour Frederick Vinckenbosch, de l'Institut Vias, "la tolérance zéro sauve des vies. La majorité de la population y est favorable et c'est rentable car changer la norme sociale est gratuit."
"Dans mon tribunal, un dossier sur quatre inclut la qualification de conduite sous influence", a témoigné le juge de police Siegfried Stallaert. "Le fait qu'un comportement soit punissable fait que de nombreuses personnes se tiennent."
Annemie Hemelaers, présidente du groupe "Parents of Accident Children - SAVE," a indiqué que son organisation a soutenu près de 1.000 familles qui ont perdu un enfant dans la circulation au cours des 30 dernières années. "Trop souvent, l'agresseur avait trop bu. Si nous sommes tous d'accord sur le fait que l'alcool au volant, ça ne va pas, nous devons reconnaître cela dans la loi."
Une voix discordante s'est fait entendre, celle de Matthias De Caluwe. Le représentant de Horeca Vlaanderen a plaidé pour davantage de contrôles, un meilleur suivi et davantage de campagnes BOB et autres campagnes dissuasives. "Si vous donnez une chance à ce plan d'action pendant trois ans et qu'il n'y a aucun changement, alors vous devrez effectivement vous réunir à nouveau ici. Mais en attendant, nous ne sommes pas favorables à cette proposition."