Depuis plusieurs mois, trois axes routiers très fréquentés aux abords des bois dans la commune de Gerpinnes ont été équipés de piquets en bois, munis de panneaux bleus réfléchissants. Objectif ? Empêcher les animaux, de traverser la route.
Les routes situées près des zones boisées sont souvent plus susceptibles de provoquer des collisions entre véhicules et animaux sauvages. En installant des piquets équipés de panneaux réfléchissants, la commune de Gerpinnes cherche à limiter les accidents.
"Au passage d’une voiture, les phares, durant la nuit, reflètent dans les piquets et envoient des faisceaux lumineux, explique Julien Herman, échevin de l’environnement (Les Engagés). L’objectif est d’effrayer la faune sauvage pour éviter qu’elle ne traverse la route lorsque des voitures circulent. Ces accidents représentent un danger pour les automobilistes et un préjudice pour les animaux. De plus, ce sont les employés du service travaux qui doivent se charger de retirer les cadavres des animaux sui se trouvent aux abords des routes."
Trois axes stratégiques équipés
Ces panneaux réfléchissants renvoient la lumière vers les bois, sans éblouir les automobilistes. Actuellement, 66 piquets ont été installés sur trois axes principaux.
Les piquets ont été installés sur les trois routes particulièrement fréquentées:
- Lausprelle - Loverval
- La rue de Châtelet à Villers-Poterie
- La rue de Biesme entre Fromiée et Gerpinnes
"Ce sont des zones boisées pour la période de chasse, explique Sébastien Joris, contremaître en environnement. Ce sont des axes fortement fréquentés où les limitations de vitesse sont entre 70 et 90 km/h."
"L’idée est de développer ce projet et le faire bouger, confie Julien Herman. Nous sommes en fin de période de chasse donc les zones à surveiller sont vraiment les abords des bois. Néanmoins, au retour du beau temps, il faudra déplacer les piquets près des champs pour empêcher les sangliers de passer facilement. "
Les gibiers et sangliers les plus concernés
Les gibiers et les sangliers sont les animaux les plus ciblés par ce dispositif, car ils causent les plus importants dégâts matériels.
"Les gibiers causent beaucoup de dégâts, confirme Sébastien Joris. En période de chasse, lorsque la nuit tombe, ils retournent sur leurs traces. Tandis que les sangliers, eux, voyagent beaucoup, notamment pour se nourrir. Ce sont eux qui provoquent les dommages les plus importants sur les véhicules. En ce qui concerne le budget, nous sommes à 10€ par piquet, ce qui n’est pas élevé quand on voit la somme des dégâts qu’ils peuvent provoquer."
Des résultats encourageants
Depuis la mise en place de ce système en novembre dernier, seulement deux animaux ont été retrouvés morts, dont un sur les axes concernés. Avant cela, la commune ramassait deux à trois cadavres par semaine. Une nette diminution des accidents a donc été constatée.