Parmi les jeunes conducteurs, 15% admettent avoir déjà pris le volant après avoir consommé de la drogue au cours de l'année 2023. C'est ce qui ressort d'une étude menée par la Fondation flamande d'ingénierie de la circulation (Vlaamse Stichting Verkeerskunde, VSV).
L'organisation pour la sécurité routière a interrogé en janvier 544 automobilistes flamands âgés de 18 à 35 ans sur leur comportement concernant la consommation de stupéfiants et la conduite. Parmi les jeunes interrogés, 28% admettent avoir consommé des drogues l'année passée et 15% déclarent avoir conduit peu de temps après cette consommation.
Ce chiffre est plus élevé chez les hommes (22%) que chez les femmes (7%). Selon la VSV, la combinaison de drogues et d'alcool est le cas le plus fréquent (8%), vient ensuite le cannabis (7%) et la combinaison de différents stupéfiants (6%).
Parmi les jeunes ayant utilisé des drogues, plus de la moitié ont choisi de prendre le volant dans les 4 heures qui ont suivi leur consommation. Ceux-ci assurent consommer des stupéfiants par habitude lors de sorties, même s'ils doivent se déplacer en voiture.
La présence de conducteurs sous l'emprise de drogues dans la circulation a d'importantes conséquences. "Le cannabis allonge le temps de réaction, ralentit les réflexes et diminue la capacité de coordination", explique Werner De Dobbeleer, expert en sécurité routière. "Il y a par conséquent un risque de remarquer les autres usagers trop tard. L'alternance de la conduite rapide et lente, des réactions imprévisibles, et la somnolence au volant sont d'autres effets néfastes possibles. La cocaïne et le speed engendrent, eux, une conduite rapide et agressive."
Les résultats de l'enquête montrent la nécessité d'accorder une attention permanente à l'usage des drogues au volant, selon la VSV. "Des campagnes et des mesures coercitives autour de cette thématique sont essentielles", souligne M. De Dobbeleer.