Une proposition de loi a été déposée vendredi par la députée, Caroline Taquin, pour encadrer la vente de protoxyde d'azote. Ce gaz utilisé par les ados pour ses propriétés euphorisantes, mais qui peut être extrêmement dangereux voire mortel. Notamment sur nos routes …
Ces cartouches métalliques, vous les voyez régulièrement sur les trottoirs ou dans les parcs publics. Contenant du protoxyde d’azote, elles sont essentiellement utilisées en cuisine. Mais depuis quelques années, leur usage a été détourné en gaz hilarant. Selon l’Institut VIAS, cette pratique est aussi responsable de nombreux accidents.
''On a fait une enquête très récemment qui montre que 7% des jeunes conducteurs, âgés de 18 à 30 ans, avouent avoir consommé du gaz hilarant juste avant de reprendre le volant. Evidemment, les capacités de conduite ne sont pas optimales, le temps de réaction va augmenter , la trajectoire sera déviante. Il y a donc un impact négatif sur la sécurité routière." précise Benoît Godart, porte-parole de l'Institut VIAS.
Bientôt interdit en Belgique
Le problème du gaz hilarant est qu'il ne peut être détecté par aucun test, contrairement aux drogues illégales. Pourtant, il peut avoir de graves conséquences sur la santé de ceux qui l'inhalent. Asphyxie, perte de connaissance, brûlures mais aussi, en cas d'usage répété et/ou à fortes doses, de sévères troubles neurologiques, hématologiques, psychiatriques et cardiaques sont constatés.
Leur faible coût et leur disponibilité en vente libre ont contribué à l’augmentation de leur usage récréatif. La députée Caroline Taquin vient de déposer une proposition de loi pour interdire la vente de ce gaz hilarant.
« Concrètement, les professionnels pourront toujours s’approvisionner dans les magasins spécialisés. La vente sur internet peut également continuer, mais uniquement pour les professionnels. En plus du projet de loi, il est prévu un arrêté royal, qui lui déterminera les possibilités d’action pour le contrôle. » précise la députée bourgmestre de la commune de Courcelles.
D’autres pays sont également impactés par ce fléau. Après les Pays-Bas, la Belgique devrait prochainement se prononcer sur le sujet et ainsi être le deuxième pays européen à adopter cette interdiction !