Le procès de Salvatore Marasco, Rino pour les intimes, s’est poursuivi ce matin à Mons avec les auditions des proches de la victime, Isabelle Rectem. Que les témoins de moralité ont présenté comme une personne généreuse, joviale et souriante. Selon ceux-ci, pourtant, Isabelle Rectem avait perdu sa joie de vivre bien avant la soirée fatale.
« Elle m’a dit qu’elle était manipulée et battue, a expliqué une de ses amies. Qu’elle avait peur! »
Salvatore Marasco avait, en effet, menacé de mort la victime à plusieurs reprises et notamment le jour de son décès.
L'homicide pas contesté
Les témoins de moralité de l’accusé étaient, quant à eux, auditionnés dans l’après-midi. Ils ont décrit un homme passionné, un collègue exemplaire ou un papa gâteau qui n'a, toutefois, pas hésité à couper les ponts pour vivre pleinement son nouvel amour avec Isabelle Rectem. La plupart des témoins ne comprennent, d'ailleurs, pas ce qui a poussé Salvatore Marasco a de telles extrémités.
Pour rappel, les faits se sont déroulés à Chapelle-lez-Herlaimont en juillet 2019. Rino Marasco est accusé du meurtre de son ancienne amie, Isabelle Rectem. Il est, aussi, accusé d’avoir tiré sur Alain Jacobeus, conseiller communal dans la cité des Tchats. Quelques temps auparavant, la victime et l’accusé, en couple depuis 17 ans, s’étaient séparés, ce que Marasco n’avait pas accepté, agressant verbalement et physiquement son ex-petite amie avant de lui tirer dessus à l’arme à feu à deux reprises lors de la fête fatale. Isabelle laisse une fille et une petite-fille. L'avocat de l'accusé, Me Mayence, a annoncé que l'homicide ne serait pas contesté. Rino Marasco n'a aucun antécédent judiciaire.
Etienne Gilain (avec Belga)