Aux Assises du Hainaut, le procès de Kevin Di Mase s’est poursuivi ce mardi avec l’audition des témoins du drame. Pour rappel, l’accusé et la victime, Jean-Manuel Lange, s’étaient retrouvés sur un chemin de halage, tous deux dans un état second. Kevin y avait tué Jean-Manuel et l’étranglant puis en le frappant à la tête. Di Mase soutient que son geste a été poussé par la rage d'apprendre que Lange avait abusé d’enfants lorsqu’il était à l’armée. Des allégations réfutées par les proches de la victime, sa sœur en tête.
"Jean-Manuel Lange, un mythomane"
Comme l’explique Belga, un ami, militaire de carrière, a précisé que Jean-Manuel n'était jamais allé en mission à l'étranger durant les treize mois passés sous les drapeaux. "Il était mythomane. Il s'inventait des vies, entrait dans des personnages...", dit-il.
Le Ministère Public, pour sa part, estime que l’accusé a tué pour obtenir l’argent nécessaire à sa consommation due drogue. Mais, "Si c'était pour l'argent, mon mari l'aurait aidé, comme il l'avait déjà fait pour d'autres personnes.", a témoigné la veuve de Jean-Manuel.
Un second témoin, qui faisait la manche avec l’agresseur le jour du drame, a confirmé l’état déconnecté de Di Mase. Ce témoin a déclaré, devant les policiers, que Kévin avait déjà tenté de tuer une jeune femme par strangulation. Il est arrivé à temps pour l'empêcher de commettre un meurtre. "Je savais que mon frère allait tuer quelqu'un", a également déclaré le frère à la police. Une violence confirmée par la mère de l’accusé et son ancienne compagne, qui ont toutes deux vécu l’enfer aux côtés de cet homme défini comme borné, violent, prêt à tout pour acheter de la drogue.
Les débats sur la culpabilité ont commencé cet après-midi.
E.G. avec Belga