Lors du dernier comité de concertation, il a été décidé qu’à partir du 9 juin, les travailleurs auront la possibilité de prester une journée par semaine sur leur lieu de travail, avec un maximum d’un collaborateur sur cinq présents en même temps. Une idée qui séduit les travailleurs !
Massivement introduit en mars 2020, le télétravail a bouleversé les relations entre les employeurs et leurs salariés. En mieux ? En pire ? Le changement sera-t-il éphémère ou durable ? Pour éclairer la situation dans les TPE-PME, UCM a interrogé un échantillon représentatif de 700 employeurs de son secrétariat social.
L’enquête indique que les situations vécues sont très diverses et très nuancées. Il faut se garder de généraliser. Le télétravail peut être mal vécu, ou au contraire améliorer la vie de l’entreprise.
Pas de retour en arrière complet
La première constatation de l’enquête est que les petites entreprises, généralement en contact direct avec les clients, ne sont bien souvent pas en mesure d’instaurer le télétravail. Malgré l’obligation partout où c’est possible une minorité de 43,7 % seulement le pratique. Parmi cette minorité, une entreprise sur quatre seulement avait déjà instauré du travail à domicile avant la crise. Pour les autres, c’était une nouveauté.
Parmi les employeurs qui pratiquent le télétravail, 31 % pensent que cela nuit au bon fonctionnement et aspirent à y mettre fin. Les autres estiment que le boulot est aussi bien fait et 28,5 % constatent même une amélioration de la productivité. Ils sont donc 58 % à vouloir pérenniser le travail à domicile, dans des formules très variables mais souvent pour un jour ou deux par semaine.
Les freins au télétravail sont d’abord la perte de cohésion des équipes (44 %), l’opposition du personnel (16 %) et le coût de l’adaptation du matériel (15 %).
L’enquête montre la faculté d'adaptation des petites entreprises et leur capacité à retirer du positif dans les situations les plus compliquées.