En Belgique, 4 Belges sur 10 sont confrontés à l’exclusion numérique. Les raisons sont multiples: faibles compétences numériques, la non-utilisation d’Internet, les personnes ayant un faible niveau de revenus et les personnes plus âgées. Pour remédier aux problèmes, différentes formations sont organisées pour casser cette inégalité numérique.
À l’heure où l’utilisation d’Internet est primordiale et indispensable pour certains, plusieurs Belges sont totalement perdus. Le numérique présente donc un risque important de mise à l’écart des personnes en difficultés face à l’usage des technologies numériques.
"La numérisation de la société et des services publics est souvent présentée comme des tâches qui facilitent la vie des utilisateurs mais cela n’est pas réel, indique Perine Brotcorne, sociologue et chercheuse à l’UCLouvain. Les technologies numériques créent un véritable écart d’inégalité entre les personnes qui ont des difficultés. Le baromètre démontre que 4 Belges sur 10, de 16 à 74 ans sont en situation de vulnérabilité numérique. Cela se remarque, car ils n’utilisent simplement pas Internet ou ils ont des compétences considérées comme faibles."
Le monde numérique reste peu accessible pour de nombreuses personnes, notamment celles en situation de vulnérabilité sociale, économique et culturelle.
Des formations numériques
En Belgique, 55% des personnes de plus de 55 ans ont de faibles compétences numériques. Pour les aider, l’ASBL "Lire et écrire" propose des formations pour toutes personnes qui souhaitent casser cette fracture numérique.
"La formation permet de travailler sur les projets et le niveau du groupe, confie Fady Solhi, formateur au sein de l’ASBL « Lire et écrire ». Certaines personnes ne manipulent absolument pas d’ordinateur. On a très vite constaté que les gens viennent chez nous et s’alphabétisent, ils apprennent à lire et écrire. Par contre, ils ne sont pas encore aptes à devenir demandeurs d’emploi, car ils ont une vulnérabilité au niveau du numérique."
Néanmoins, les contacts en face à face ou par téléphone sont essentiels pour les Belges, bien plus que les outils numériques.