Ce jeudi, devant la cour d'assises du Hainaut, l'avocat général a requis jeudi la culpabilité de Kristyan Gorniak (27 ans), de Jenathan Mol (28 ans) et de José Da Silva Da Costa (24 ans), pour le meurtre de Demir Rusani, et de coups portés à ses deux enfants, mineurs au moment des faits.
Demir Rusani, 60 ans, est décédé le 11 juillet 2018, à la suite de l'agression dont il fut victime le 7 juin 2018, chez lui, à Châtelineau.
Le meurtre est contesté par les avocats de la défense qui ont demandé à la cour de poser la question des coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Au début de l'enquête, avant le décès de Demir Rusani, le juge d'instruction avait inculpé Krystian Gorniak et Jenathan Mol pour une tentative de meurtre. José Da Silva Da Costa a été inculpé de coups portés aux enfants de la victime, comme les deux autres d'ailleurs.
En décembre 2018, les deux premiers accusés ont été inculpés de meurtre. Cette qualification a été confirmée par la chambre des mises en accusation, laquelle l'a aussi retenue contre José Da Silva Da Costa.
Pour l'avocat général, l'enquête et le procès ont établi que Krystian Gorniak et Jenathan Mol ont porté des coups à Demir Rusani.
José Da Silva Da Costa conteste avoir porté des coups à la victime, mais les deux autres accusés déclarent l'inverse. Un témoin direct des faits, la fille mineure de la victime, soutient depuis le début de l'enquête, que les deux hommes qui sont entrés dans la maison (Jenathan et José) ont porté des coups à son père, au niveau de la tête.
Dans le cas où le jury estimerait que José Da Silva Da Costa n'a pas porté de coups à la victime, l'avocat général lui demande de prendre en compte la notion de participation punissable. "Par son intervention, il a favorisé le fait que des coups très graves soient portés à Demir Rusani".
Lors de l'audience du 12 septembre, Krystian Gorniak a déclaré qu'il avait été animé de l'intention de tuer son beau-père, au moment des faits. "Il a déclaré que c'était enfoui en lui", rappelle l'avocat général.
Pour l'accusation, la zone visée (la tête), le nombre de coups et la violence démontrent la volonté de tuer un homme à terre, qu'ils ont abandonné en état de détresse, acceptant dès lors une issue fatale et inévitable.
Source: Belga