Depuis son incendie en novembre 2020, l’avion de Gilly était devenu un chancre. Le terrain a été revendu et on y construira des appartements. Mais il fallait encore démolir et évacuer les restes de l’avion. C’est désormais en cours. Depuis ce matin, une grue s’est attaquée à ce qui a été longtemps un repère dans le paysage carolo.
Une destruction qui s’imposait
C’est son dernier voyage. L’avion de Gilly a vécu. Vingt-deux ans après son arrivée, c’est une grue qui s’attaque à la carcasse de l’avion. Il a été une discothèque et un restaurant. Mais surtout, pour beaucoup de carolos, c’était un repère sur la Nationale 90. On se donnait rendez-vous à l’avion. On parlait de la rue de l’avion. C’est toute une tranche de vie qui disparaît. Mais après l’incendie qui a ravagé sa carcasse délaissée le 17 novembre 2020, sa destruction est devenue un soulagement pour les quelques riverains venus assister aux premiers moments de sa démolition.
« Tant mieux qu’il s’en aille, nous a confié l’une des riveraines ce matin. Comme c’est devenu, ce n’est quand même pas beau. Ca a bien animé le quartier pendant des années, mais depuis l’incendie, c’était affreux."
Une destruction en règle
Ce matin, c’est une grue qui arrachait les ailes de cet ancien géant des airs. Mais aussi la carlingue. Une démolition de grande envergure.
« Quand on sait s’y prendre, c’est facile, explique Fabrizzio Montreuil, le grutier qui procède à la démolition. C’est comme détruire un bus ou un camion. Mais un avion, c’est quand même une première pour moi. Pourtant, c’est facile. Et c’est là qu’on se dit qu’un avion en alu, c’est vraiment rien…
« C’est une tranche de vie carolo qui s’en va. Je suis un peu nostalgique, mais il était temps que ça disparaisse », ajoute notre riveraine.
Le plus spectaculaire, c’est bien sûr la mise à bas de l’avion lui-même. Mais c’est tout le site qui va devoir être démoli. Y compris la tour d’accès à l’avion. Et le wagon du glacier installé tout à côté. Ce qui prendra un certain temps. Tout devrait être fini dans une semaine ou une semaine et demie. Parce qu’il faudra aussi trier les matériaux et les évacuer. Ici, on va en fait construire des appartements. Les souvenirs de l’avion vont prendre l’air. Pour ancrer un nouveau projet dans la réalité du quartier.