La FGTB n’a pas tardé à réagir après les violences de ce samedi à Gilly lors d’une manifestation anti-fasciste.
Pour rappel, une délégation de syndicalistes, et de citoyens se sont rassemblés devant les locaux du PNR, un parti d’extrême droite (Parti National Européen) avant de se faire attaquer par la police munie de gaz lacrymogènes et d’une autopompe.
Le syndicat socialiste va porter plainte, c’est ce qu’a annoncé ce jeudi la FGTB Wallonne à Charleroi.
« On va déposer une plainte collective, au niveau de la police et peut-être aussi au niveau du parquet, puisqu’il y a quand même des personnes qui ont des certificats médicaux. Ca prendra peut-être des mois ou des années, on verra, mais on veut vraiment marquer le coup par rapport aux événements de samedi. » Explique Thierry Bodson, le secrétaire général de l'Interrégionale wallonne de la FGTB
Pour l’instant, il ne s’agit pas d’un front commun. Mais toutes les personnes qui souhaitent joindre le mouvement peuvent le faire savoir auprès de la FGTB, même si elles ne sont pas affiliées.
La FGTB veut des réponses
Qui a donné l’ordre à la police d’attaquer les manifestants ? Quelles en sont les véritables raisons ? Des questions à là quel la FGTB souhaite avoir des réponses.
Antonio Cocciolo, le président de la FGTB Charleroi & Sud Hainaut, explique :
« Pour l’instant, on souhaite savoir comment les choses se sont passées. Et surtout la chaîne de commandement. On avait comme l’impression qu’il y avait un front commun entre la police et les groupuscules d’extrême droite. C’est vraiment préoccupant pour la démocratie. »
Une première dans notre région. Suite au conseil communal de lundi, aucune réponse n’a été donnée par le bourgmestre Paul Magnette, qui est aussi le président du PS. Le syndicat est indigné et ne compte pas abandonner. Affaire à suivre donc. La plainte sera déposée dans les prochains jours.