Et à la mi-journée, le front commun syndical réuni au siège de la FGTB a fait le bilan des actions mises en place depuis tôt ce matin à Charleroi et aux alentours. Un bilan positif avec une participation massive des secteurs et un bon accueil de la part du public.
Dès 5h30 du matin, le front commun syndical a établi son QG au 3ème étage du bâtiment de la FGTB. A la mi-journée, place à un premier bilan. Pour la CSC Charleroi-Sambre & Meuse et la FGTB Charleroi Sud-Hainaut, la grève a été maximale dans tous les secteurs, comme prévu.
"un bilan très positif, Charleroi et toute la région est à l'arrêt partout, avec un excellent accueil aussi du public, je pense que c'est un des éléments forts par rapport à ce qui se passe aujourd'hui. Il y a vraiment une solidarité par rapport à cette absence de pouvoir d'achat que connaissent actuellement les travailleurs avec ou sans emploi", précise Fabrice Eeklaer, Secrétaire fédéral CSC Charleroi-Sambre & Meuse.
Tout s’est déroulé globalement dans la sérénité, même à l’aéroport de Charleroi, où l’on craignait de revivre la situation chaotique des mouvements précédents.
"On a dû attendre hier en milieu d'après-midi pour avoir une communication claire par rapport à l'inactivité de l'aéroport. Mais finalement cela a été fait. Donc aujourd'hui, on avait la présence d'un piquet plutôt symbolique à BSCA, avec la présence de beaucoup de camarades mais sans les files interminables que nous avons pu connaître dernièrement", affirme Vincent Pestieau, Secrétaire régional FGTB Charleroi-Sud Hainaut.
Les syndicats sont donc satisfaits dans l'ensemble de la mobilisation générale intersectorielle. Mais de son côté, le SNI, le Syndicat Neutre pour Indépendants qualifie cette grève nationale d’insensée dans les circonstances actuelles, précisant que cela ne fait qu’aggraver la situation économique des PME et des indépendants.
Fabrice Eeklaer (CSC) répond : "cela ne va pas aggraver la situation économique des PME et des indépendants. La plupart des indépendants, dès qu'on est en dialogue avec eux, constatent que nous sommes dans le même combat et que nous sommes dans les mêmes difficultés de vivre. Et si on veut que demain, les indépendants continuent aussi à bien vivre, il faut que les travailleuses et les travailleurs aient les moyens de dépenser de l'argent. Et aujourd'hui, on en est à un point où les gens n'ont parfois plus les moyens d'acheter des produits de première nécessité comme du pain, des oeufs, ... on ne parle pas ici d'avoir des moyens de s'acheter une nouvelle veste d'une marque prestigieuse. Il est donc important de réagir et donc oui, nous sommes dans le même combat".
Un combat syndical pour ne plus devoir survivre, mais vivre dignement qui est donc encore loin d’être terminé.
Ch. Baneton