Après de nombreuses semaines à sillonner la région pour proposer une série d’opérations culturelles, le Centre Culturel est de retour au sein des salles de spectacle de l’Eden. Avec comme premier grand spectacle : King Arthur.
La Compagnie Dérivation revient avec une nouvelle création : King Arthur. Un spectacle musical inspiré d’un semi-opéra. À quelques jours de la première, place aux dernières rectifications. King Arthur est fin prêt.
« Aujourd’hui, nous faisons notre dernière répétition pour King Arthur. C’est un semi-opéra d’Henri Purcell, un compositeur baroque décédé il y a environ 250 ans. C’est ici une nouvelle version de cette oeuvre, qu’on a réactualisée. C’est une autre approche de cette histoire rocambolesque », explique Julie Calbete, soprano.
« On finit de travailler dans la joie et la bonne humeur. On va essayer de faire deux fois le spectacle en entier, et de régler les derniers détails techniques et de jeu », annonce Sofia Betz, metteuse en scène.
Le livret original de l’opéra a été réécrit d’une manière plus moderne, et même plus féministe pour l’occasion.
« On a gardé la structure originale de l’opéra en réécrivant le livret, en le rendant plus actuel. Car dans le livret écrit il y a plus de 3 siècles, il y avait encore cette belle princesse, aveugle, présente dans toutes les scènes mais à ne jamais rien dire », explique la metteuse en scène. « On a essayé d’en faire un personnage à part entière et qui se retrouve être une féministe avant l’heure qui va se battre pour sa liberté. »
Une version décalée
Ce spectacle est donc une version opéra punk de l’oeuvre d’origine jusque dans les moindres détails. Un mélange de modernité, de féminisme, de chants lyriques et de dialogues revisités. Le résultat promet d’être décalé, et assez surprenante.
« On est en train de mélanger, de décoder tout un répertoire baroque, et d’en faire une version personnelle, moderne, décalée », indique Julie Calbete. « On a fait une réadaptation de solos, mais aussi de choeurs entiers qui sont normalement chantés par de grands groupes et ici nous sommes 4 pour tout chanter. »
« Les costumes ont un côté décalé. Nous n’avons pas de grands décors, nous avons travaillé avec des rétroprojecteurs pour garder le côté ancien, mixés à de gros LED. C’est vraiment une touche de notre compagnie : on revisite les grands classiques esthétiquement. Mais en plus, on donne un nouveau sens, un nouvel éclairage à ces histoires souvent ancrées dans le patriarcat pour essayer de construire un peu l’avenir », conclut Sofia Betz, la metteuse en scène.
La légende revisitée du Roi Arthur prendra vie à l’Eden le 01 octobre.
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