La société Mestdagh va fusionner le 4 novembre avec Intermarché Alimentaire Belgique, annonce le groupe de supermarchés mercredi dans un communiqué. Une direction unique sera installée et les services centraux seront regroupés, précise-t-il.
Les plans ont été présentés aux partenaires sociaux lors d'un conseil d'entreprise extraordinaire mercredi après-midi.
Depuis la fin 2023, l'ensemble des 51 magasins Mestdagh, repris plus tôt dans l'année par Intermarché, ont été franchisés. "L'opération de reprise de Mesdagh SA se finalise" désormais avec "l'intégration des services centraux et logistiques", présente Mestdagh.
Selon la société, sa situation financière "reste lourdement déficitaire", malgré la croissance du chiffre d'affaires depuis la reprise par Intermarché. La fusion de Mestdagh avec Intermarché Alimentaire Belgique doit permettre de disposer d'une "organisation unique", ce qui serait "à la fois logique et indispensable pour générer des gains d'efficacité et des économies".
Mestdagh met également en exergue la nécessité de "spécialisation des bases logistiques entre Villers-le-Bouillet (Intermarché) et Gosselies (Mestdagh) et ce, avec des investissements dédiés pour livrer l'intégralité des 160 points de vente."
Concrètement, une seule direction sera installée au sein de la nouvelle entité et les services centraux seront regroupés. Mestdagh disposait jusqu'à présent d'une centrale à Gosselies, regroupant un entrepôt et un siège administratif.
Si 56 employés Mestdagh "seront transférés et verront leur emploi consolidé, tout en conservant leurs conditions salariales", la direction envisage de supprimer 33 postes jusqu'à la mi-2025.
Par ailleurs, "la base logistique de Gosselies intégrera progressivement les collaborateurs de la base Intermarché de Trazegnies", ce qui concerne 13 employés.
Dès l'annonce du conseil d'entreprise extraordinaire, la CNE craignait des licenciements. "On s'attendait à quelque chose, on n'est plus naïfs", se désole Evelyne Zabus, permanente CNE. "L'entité Mestadgh ne se porte pas bien mais elle va être 'mangée' par son premier actionnaire, Intermarché, qui lui se porte bien. Donc c'est quand même violent", réagit-elle à l'issue du conseil d'entreprise extraordinaire.
Le syndicat s'interroge également sur le nombre annoncé de suppressions de poste, craignant que la direction ne tente d'éviter de tomber sous le coup de la loi Renault, qui régit les licenciements collectifs et impose de respecter des procédures d'information et de consultation.
Quant à d'éventuelles actions du personnel, Mme Zabus précise que les travailleurs seront rencontrés demain/jeudi matin.