Il manque 307 effectifs au sein de la Direction de la sécurisation de la police fédérale, notamment en charge du transfert de détenus, soit 22% de l'effectif théorique prévu, rapporte L'Avenir lundi, citant les chiffres communiqués par la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden.
Interrogée par le député Pierre Jadoul (MR), la ministre reconnaît que "la Direction de la sécurisation rencontre des problèmes d'ordre capacitaire" , alors que depuis fin 2022, ce service doit assurer de nouvelles missions. La DAB est aussi confrontée à une charge de travail accrue (ouverture de la prison de Haren, grands procès, ...).
En outre, "depuis janvier 2023, la prise en charge par la DAB de la sécurisation de sites nucléaires sensibles en Flandre a mobilisé de nombreux agents et le nombre de détenus a significativement augmenté dans le pays, requérant davantage de transferts" .
À l'heure actuelle, donc, "la DAB doit faire des choix et mettre des priorités dans ses deux missions principales que sont le transfèrement des détenus et la police des cours et tribunaux" , explique la ministre.
Mais elle promet que l'an prochain 240 nouveaux membres seront recrutés, d'autant plus les mesures prises dans le cadre du plan d'action de recrutement "montrent déjà leurs effets positifs".
Mme Verlinden précise aussi que "des discussions sont en cours afin d'améliorer le processus de planification avec l'ensemble des partenaires concernés (la magistrature ainsi que la Direction générale des établissements pénitentiaires)".