Le week-end dernier, vous les avez peut-être croisés, sur la place verte à Charleroi, sur la place léopold à Chimay, dans les rues de Rêves ou sur la place communale de Pont-à-Celles, les écologistes ont distribué des plants de groseilliers, cassissiers et framboisiers. Un geste symbolique en faveur d’une alimentation saine sur lequel nous avons voulu revenir en compagnie de Julien Lechat, le co-président Ecolo Charleroi Métropole.
Lancée en 2003, les « Petits-fruitiers » sont devenus une tradition chez ECOLO. Planter un arbre en hiver pour en récolter les fruits à la belle saison, c’est bien sûr une manière de renouer avec le cycle de la nature.
« C’est aussi un geste symbolique en faveur d’une alimentation saine et la promotion des circuits-courts. Sur Charleroi métropole pas loin de 2 500 plants qui ont été distribués par les 14 locale et à l’échelle du parti ce sont 21.500 plants qui ont été distribués par nos groupes locaux. Nous distribuons toujours le même jour que lors de la journée de l’arbre et certains passent chez nous le matin et ensuite vont chercher une autre espèce auprès des communes. Cette année, les gens étaient contents de nous revoir.»
Ils étaient partout dans notre région à Charleroi, Châtelet, Chimay, Courcelles, Fleurus, Fontaine
l'Évêque, Gerpinnes, Les Bons Villers, Lobbes, Momignies, Pont-À-Celles, Sivry-Rance, Thuin, les militants et militantes n’ont pas ménagé leurs efforts.
Une alimentation saine, c’est un droit.
Pour Ecolo, l’accès à une alimentation saine n’est pas une option, c’est un droit.
« Et on sait que pour toute une série de la population, cet accès à une alimentation saine n’est pas évident. Et nous voulons agir à tous les niveaux de pouvoirs. »
Car même si le confinement avait un temps boosté le commerce local, l’action fut malheureusement de courte durée. Aujourd’hui, Ecolo travaille à améliorer et à installer dans la durée ces nouvelles habitudes.
« C’est un peu comme les bonnes résolutions de début d’année, mais nous sentons quand même dans les gens que nous rencontrons une vraie réflexion de fonds. On l’a bien vu avec tous les problèmes liés à la fermeture des frontières et les transferts de biens de consommations à travers la planète que le modèle tourne un peu sur sa tête. Nous sentons aussi les citoyens tiraillés parce qu’ils n’ont pas de réponses à toutes leurs questions. »
Il faut dire qu’aujourd’hui le bilan de l’industrie de l’alimentation est lourd de conséquences, les aliments ne sont pas toujours de qualité, il y a de plus en plus de risques pour la santé, la délocalisation de l’emploi s’accentue, l’impact sur l’environnement n’est plus à prouver. Et tout cela au nom du seul profit.
« Mais le mouvement est là, et il faut construire les solutions pour que notre modèle alimentaire soit plus soutenable et plus durable. Un mode de production et de commercialisation de l’alimentation qui vise à rapprocher le producteur du consommateur. Un chemin plus direct avec des avantages multiples pour l’économie locale, la qualité de l’alimentation et l’environnement. » précise Julien Lechat.
Pour soutenir le circuit-court, il faut que les consommateurs aient le réflexe d’aller à la boucherie, à la ferme ou à l’épicier du coin. Une démarche simple avec de grands effets.
Planter pour plus de biodiversité
En ce qui concerne l’opération « petits fruitiers » il faudra attendre l’année prochaine, mais une nouvelle action se met déjà en place pour la plantation de haies avec des particuliers ou des associations de terrain, notamment sur Gerpinnes et Charleroi. L’idée étant de rester dans cette dynamique de plantations et de répondre à l’initiative de Catherine Tellier « Yes we plant ».
« Dans les prochaines semaines restez attentifs aux annonces que nous ferons sur nos différents support. Ce sont des moments de nouveau où l’on peut être dans le concret. Planter des haies mellifère pour que la biodiversité se porte mieux dans nos communes. L’ensemble des citoyens qui souhaitent participer à ces actions sont les bienvenus. »