L'Apaq-W, l'Agence pour la Promotion d'une Agriculture de Qualité vient de réaliser une étude sur la durabilité de la filière laitière wallonne. Le secteur agricole est confronté à de nombreux défis, notamment en matière d'environnement.
Dans les exploitations laitières, de nombreuses initiatives durables ont vu le jour et c'est aussi pour répondre aux préoccupations des consommateurs. L'Apaq-W a choisi la Ferme de Queuwys à Froidchapelle pour présenter cette étude.
Aujourd’hui, le secteur agricole est à un tournant important, où la durabilité n’est plus une option, mais une nécessité. Dans ce contexte, l’Apaq-W a réalisé un sondage auprès de 1000 citoyens en Wallonie et à Bruxelles. Et si les consommateurs se montrent de plus en plus attentifs à la durabilité des produits qu’ils achètent, les progrès réalisés par la filière agricole, et notamment laitière sont nombreux, comme le confirment la Confédération Belge de l’Industrie Laitière (la CBL) et l’Apaq-W.
« Les progrès réalisés par la filière démontrent une résonance entre les aspirations des consommateurs et les actions des producteurs. La durabilité n'est plus un simple concept, mais une réalité enracinée dans les pratiques de la filière laitière wallonne, qui s'avance avec confiance vers un avenir plus vert, soutenu par une communauté de consommateurs engagés et des producteurs passionnés par leur métier », conclut Philippe Mattart, Directeur général de l’Apaq-W.
Les attentes des consommateurs en matière de durabilité
L'étude réalisée par l’Apaq-W révèle une conscience écologique grandissante parmi les citoyens belges francophones, avec des attentes précises quant à la durabilité des produits laitiers.
En effet, 58% des répondants considèrent que les producteurs prennent des initiatives pour maintenir la biodiversité, qu’ils sont soucieux de l’environnement et tentent activement de limiter leur impact écologique. Un pourcentage équivalent (57%) estime d’ailleurs que les producteurs prennent des initiatives pour réduire leur consommation énergétique. Par ailleurs, 64% des personnes interrogées reconnaissent que l'adaptation des pratiques agricoles à ces nouvelles exigences durables nécessite du temps, appelant à une évolution progressive plutôt qu'à une transformation immédiate du secteur.
Si l’on se penche sur les initiatives jugées les plus utiles pour renforcer la durabilité du secteur, 73% des interrogés parlent de santé, bien-être ou alimentation animale, suivis de près par la protection de l’eau et du sol (71%), la consommation d’énergie et la préservation de l’environnement (70%). À noter que si les initiatives en lien avec la durabilité environnementale sont les plus attendues, les attentes en matière de durabilité économique ou sociale sont en augmentation par rapport à une étude précédente datant de 2019.
Les attentes des citoyens en matière de durabilité représentent donc non seulement un impératif éthique mais également une opportunité pour les producteurs laitiers de renforcer leur lien avec les citoyens et de valoriser leurs efforts dans ce domaine.
Le séchoir à foin est la particularité de la ferme de Queuwys à Froidchapelle. Très peu répandu chez nous, il permet de réduire les manipulations et l’utilisation du tracteur, mais aussi d’améliorer la santé des vaches avec un foin de grande qualité.
Cette ferme laitière fait de la transformation. Le lait reste un véritable produit de grande consommation chez nous. Selon les derniers chiffres, 80 % des adeptes de produits laitiers en consomment 80 % au moins une fois par semaine. Et depuis 10 ans, il existe un monitoring de la durabilité de le production laitière pour réduire l’empreinte carbone de la production laitière.
Cette ferme de Froidchapelle gère 70% ses besoins énergétiques en autoproduction.
Malgré les difficultés rencontrées actuellement par le secteur agricole, la filière laitière wallonne évolue pour s’assurer un avenir. Elle constitue d’ailleurs un maillon économique important puisque 1.250 millions de litres de lait sont produits chaque année en Wallonie. Le chiffre d’affaires pour les entreprises de collecte de lait wallonnes s’élève à 526 millions d’euros.