C’est d’une manière un peu plus simple que le PS et le MR que le parti Ecolo a souhaité organiser sa table ronde. Chacun chez soi. Pour Ecolo, le plus important était de mettre en avant les personnes qui se battent chaque jour contre le coronavirus.
« Il y a plus de 700.000 travailleurs dans le milieu du personnel soignant, dont 80% sont des femmes. » Explique Jean-Marc Nollet, le co-président d’Ecolo.
Durant ce live, pas mal de témoignages de femmes, on l'aura compris, elles étaient à l’honneur cet après-midi. C’est le cas de Marie-Astrid de Villenfagne, elle est cheffe de clinique adjointe dans un service d’urgence.
« Après les vacances de carnaval, nous demandions aux patients d’où ils venaient. De Chine, de l’Italie, le nord, le sud… nous placardions les cartes des régions pour situer les différentes villes et régions du monde qui étaient à risques. »
Au fur et à mesure du temps, il a fallu adapter les services pour accueillir les malades qui s’accumulaient. Il y en avait de plus en plus. Plus tard, s’est posée la question du manque de matériel, notamment les masques FFP2.
« La pression elle est lourde pour tout le monde. Que ce soit aux soins intensifs, mais aussi dans les unités COVID. C’est la première fois en 20 ans que je vis une telle pression en soins intensifs. » Confie Catherine Gerardy qui est infirmière en chef aux soins intensifs.
Il y a un stress complémentaire pour les infirmières. Par exemple, certains médicaments venaient d’Ukraine et les notices étaient en cyrillique.
« Nous avons besoin de vous "politique" pour nous donner des moyens pour travailler avec une meilleure qualité de vie. »
Françoise Martin est médecin généraliste à Couillet et à Roux. Elle a également connu le manque de matériel, mais surtout la manque d’information de la part du Fédéral. L’épidémie a été sous-estimée selon elle. On s’y est pris trop tard.
« Ce que je demande c’est de pouvoir, comme soignant, d’avoir un soutien du politique local. La réaction est différente en fonction des régions. Par exemple, on va devoir faire, à partir de lundi, du testing et du tracing, je ne sais toujours pas comment ça va se passer. Il faudrait beaucoup plus consulter les acteurs locaux. »
Pour conclure, c’est Rajae Maouane, co-présidente d’Écolo, qui a pris la parole de la table ronde (sans table) :
« Il est vraiment temps de revaloriser les salaires avec un meilleur équilibre pour les femmes. On veut aussi améliorer la qualité de vie des soignants et la qualité des soins. C’est également important de mettre en place des équipes volantes pour libérer les équipes de soignants, mais aussi de reconnaitre la pénibilité du travail. »
