Le 1er mai est une date très symbolique pour les partis de gauche. Chez nous, le Parti socialiste célébrait cette journée à l’Eden à Charleroi. Après une longue tournée en Wallonie et à Bruxelles, le président du parti Paul Magnette a fait escale dans sa ville pour aborder son souhait d’augmenter l’impôt sur la fortune, mais aussi pour rendre hommage à son ami Paul Furlan.
Depuis plus de 135 ans, le 1er mai est une date clé pour le Parti socialiste. C’est une journée importante au cours de laquelle on met à l’honneur le travail, ou plutôt les travailleurs et les travailleuses. Leurs droits sont au centre des combats que menait notamment Paul Furlan, homme politique fort du PS qui est décédé le 10 avril. Ce 1er mai du parti a donc débuté par une minute d’applaudissements : un moment empreint d’émotions.
Ensuite, des figures clés du parti se sont succédé sur scène. Paul Magnette, le président du PS national, a mis à l’honneur les travailleurs et travailleuses « qui, peu importe le secteur, contribuent à ce que la société tienne debout ». Thomas Dermine, le secrétaire d’État à la Relance, et surtout président de la fédération PS de Charleroi, a également pris la parole. Il en a profité pour montrer son désaccord avec la vision du MR :
« C’est la fête des travailleurs et des travailleuses. C’est une journée de lutte et de commémoration pour les acquis du passé. Et j’en ai gros sur la patate de voir que ceux qui souillent du pied les droits des travailleurs en fassent une journée et la célèbrent comme nous. Cette journée ne célèbre pas le travail, et encore moins celui de Georges-Louis Bouchez, président du Mouvement réformateur (MR). »
Des revendications : taxation des fortunes, droits des travailleurs …
Le 1er mai c’est aussi et surtout une journée de revendications. Et la thématique phare cette année, c’est la taxation des plus-values financières.
« Au PS, nous trouvons que les travailleurs (surtout aux bas et moyens salaires) devraient gagner plus : entre 100 et 200€ nets en plus chaque mois. Ça suppose environ 3 milliards d’euros, mais nous pouvons les trouver en taxant les ultras riches. Pour ces derniers, la Belgique est un paradis fiscal et ça doit cesser. Il faut que les ultras riches payent leur juste contribution et que l’on puisse baisser les impôts pour les travailleurs », explique Paul Magnette, président du Parti Socialiste.
De nombreux discours se sont également tournés vers les travailleurs de Delhaize, et vers bien d’autres sujets. Le 1er mai, c’est la journée de nombreuses luttes.
« C’est important puisque c’est la fête des socialistes, des travailleurs et des travailleuses. Nous devons respecter ces personnes qui se lèvent chaque matin pour créer de la plus-value pour notre pays », ajoute Virginie Gonzalez, présidente de la Fédération PS de Thuin.
« Malheureusement, beaucoup de gens n’ont pas de bonnes conditions de travail, ou simplement pas de travail. On essaye de fêter et préserver les droits acquis, car d’autres partis veulent flexibiliser le travail, amoindrir les conditions, etc. Ce sont des choses contre lesquelles le PS lutte », conclut Hugues Bayet (PS), bourgmestre de Farciennes.
Comme de coutume, pour clôturer cette réunion annuelle, le foulard rouge était de sortie agité en musique: un moment dédié aux travailleurs et travailleuses, car le 1er mai c’est finalement l’occasion de les remercier.
A.P.