Les nouvelles recommandations émises mercredi concernant le port du masque buccal dans les établissements de soin, qui ne sera plus obligatoire de manière générale mais dépendra de la situation épidémiologique, illustrée par trois niveaux de risque, satisfont globalement le secteur, qui salue une décision cohérente.
"La décision est positive, pour autant que les trois niveaux d'alerte soient connus de la population. C'est en effet un travail conséquent d'informer chaque patient des nouvelles règles en vigueur", a réagi le vice-président de l'Absym Luc Herry. "Nous proposons donc de mentionner le niveau de risque à la météo, comme on le fait déjà pour les allergènes ou la qualité de l'air."
Pour Gaëtan Mestag, vice-président du syndicat infirmier Union4U, les anciennes règles n'avaient plus beaucoup de sens. "La fin de l'obligation ne signifie pas la fin totale du port du masque. On continuera à l'utiliser dans les services plus sensibles, et lorsque l'on ne se sent pas très bien. Cette mesure permettra aussi de retrouver le contact qu'on avait perdu en couvrant son visage."
"C'est cohérent de prendre une décision ouverte et de laisser les médecins décider du port du masque dans leur cabinet, car ils savent qui se trouve dans leur salle d'attente", souligne quant à elle Hanna Ballout, secrétaire générale de la Société scientifique de médecine générale. "Toutefois, cela sera plus difficile de revenir en arrière si la situation l'exigeait."
"Nous sommes aujourd'hui sortis de la période de pandémie et revenus à une situation de maladies saisonnières, dont le Covid fait désormais partie", estime pour sa part Philippe Devos, président du Conseil médical du groupe CHC Liège. "Le masque en toutes circonstances peut créer des difficultés, et la balance risque/bénéfice n'est plus la même qu'il y a trois ans. Cela semble donc sensé."