Le Charleroi E-sport Tournament a vécu le temps d'une week-end au Dôme de Charleroi. Une première pour un évènement qui reste majeur puisqu'il n'existe aucun tournoi international de ce type en Belgique. 8 équipes étaient en compétition pour décrocher "LE" prix de 100 000 euros. Ce sont les français de Vitality qui se sont imposés face aux allemands de Sprout.
Ils font leur entrée tels des athlètes prêts à monter sur le ring, mais leur terrain de jeu est virtuel. La première demi-finale du tournoi e-sport de Charleroi est un derby. Les équipes de Vitality et G2 sont françaises. Alex et ses co-équipiers sont venus à Charleroi pour être avec un public francophone parce que c'est très rare d'avoir ce genre de tournoi dans un pays francophone. Son équipe a été créée il y a 6 mois à peine, ils sont dans le top 10 mondial et ambitionnent déjà le top 5 grâce à de nombreux atouts. "Beaucoup de stratégie, beaucoup de mémoire du dédale, beaucoup de logique, de compréhension du jeu. Derrière, il y a l'aspect préparation mentale et physique, même si on joue juste à l'ordinateur c'est ultra important. L'aspect nutrition, tout est pris en compte".
Une première à Charleroi qui a tout d'une grande
Un tournoi E-sport a tout d’une véritable compétition, avec retransmission en live et commentateurs spécialisés. A charleroi, grâce aux équipes de Keywall on innove. "C'est une première, on n'avait jamais travaillé dans ce condition là. D'habitude c'est toujours avec un bureau physique, des écrans derrière nous." explique François Balembois, le présentateur. "c'est un peu particulier mais c'est une plus value exceptionnelle. c'est super agréable d'avoir les joueurs à côté de nous. C'est une première très réussie"
Une technique déjà jalousée par les organisateurs de concours e-sport, d’autant que ces compétitions sont très suivies sur les réseaux sociaux. Un derby comme celui-ci peut engendrer des pics à 50 000 vues. A l’ombre du grand écran se cache aussi une équipe de jeunes passionnés qui participent au succès des lives sur le net. Les uns détectent les fraudes éventuelles, tandis que les autres sélectionnent les séquences de jeu les plus intéressantes. Mais le revers de la médaille, c'est que si tout est accessible sur le net, le spectateur lui, en chair et en os, s’est fait rare durant les trois jours de tournoi. Mais il faut un début à tout !
Le public, le grand absent de ce tournoi
Dimanche pour les demi-finales et la grande final qui a vu s'affronter les favoris de Vitality et les allemands de Sprout, 500 personnes avaient fait le déplacement. Sur les trois jours, on ne compte malheureusement qu'un petit millier de personnes. A titre de comparaison, un tournoi du même type a attiré le week-end dernier pas moins de 15 000 spectateurs. François Balembois habitué des tournois du genre relativise "Ce n'est pas surprenant pour moi, parce que c'est quelque chose de très classique dans l'e-sport de voir des premiers évènements où il n'y a pas beaucoup de public sur place, mais c'est très suivi et ça c'est une réussite. Et je pense qu'ils vont pouvoir améliorer beaucoup d'éléments sur la production, la gestion des équipes et surtout réussir à fidéliser les équipes ensuite." Alors, le Dôme, deviendra-t-il le nouveau temple du jeu vidéo ? Affaire à suivre.