Le nombre de demandeurs d’asile commettant des actes désespérés est en augmentation. Selon les experts, les longs délais d’attente, les procédures complexes, la violence accrue dans les centres d’accueil et le surpeuplement peuvent contribuer à la dépression et à la souffrance psychologique, écrivent les journaux de Mediahuis lundi.
Depuis 2017, année où Fedasil a commencé à comptabiliser les chiffres des tentatives de suicide dans les centres d’asile, le nombre de demandeurs d’asile qui ne voyaient pas d’issue a triplé. Dans les centres en Flandre, le nombre d’actes désespérés est passé de 12 en 2017 à 38 en 2021, en Wallonie de 9 à 30. Le nombre de cas d’automutilation a également plus que doublé au cours de cette période. C’est ce qu’il ressort des chiffres que le député Theo Francken (N-VA) a demandé au cabinet du secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration Sammy Mahdi (CD&V).
Dans une réponse écrite, la porte-parole de Fedasil relativise fortement ces chiffres. “Pour l’année de départ 2017, il manque quatre mois, ces chiffres ne sont donc pas représentatifs.” Selon Fedasil toujours, il est également “impossible de tirer des conclusions sur la base de chiffres absolus”. Le nombre total de résidents du réseau d’accueil est passé de 17.788 à 27.676 personnes au cours de cette période, soit près de 10.000 personnes de plus. “Sur cette base, il est impossible d’affirmer qu’il y a une augmentation”, a précisé Mieke Candaele de Fedasil.
Toute personne ayant des idées suicidaires peut contacter la ligne d’écoute du Centre de Prévention du Suicide au 0800 32 123 (elle est anonyme, gratuite et disponible 24h/24). Plus d’infos sur www.preventionsuicide.be.