Ce 10 septembre marquait la journée mondiale de prévention du suicide, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la Santé. L'objectif est d'attirer l’attention sur cet important problème de santé publique à l’échelle mondiale. En Belgique, le nombre de suicides est interpellant. Cette année, "un pass dans l'impasse" était présent à l'hôpital d'Auvelais pour sensibiliser le public et les parents.
Le suicide est la première cause de décès chez les 15-45 ans. Une tendance marquante qui concerne principalement les jeunes Wallons.
"En Belgique, quatre suicides, dont deux en Wallonie, par jour se produisent . C'est la région où il y en a le plus. On voit que, depuis la pandémie, les consultations ne cessent d'augmenter (+ 48%). 30% à 40% des rendez-vous concernent des adolescents et des jeunes adultes", explique Alison Verlaet, responsable communication d' "un pass dans l'impasse".
Face au phénomène, "un pass dans l’impasse" avec l’aide du site Sambre du Centre Hospitalier Régional Sambre et Meuse sensibilisait la population ce mardi. Donner des clés de compréhension aux parents est primordial.
"C'est important de garder un lien avec le jeune et de mettre des mots. Si on a un doute ou une suspicion, il faut pouvoir en parler et lui dire "je suis inquiet. J'ai l'impression que tu pourrais passer à l'acte. Peut-on en parler ? Es-tu encadré ? As-tu besoin de moi ? Il est nécessaire de rester bienveillant et dans le non jugement", avance Fanny Chapelier, psychologue de l'ASBL.
Contrairement aux idées reçues, évoquer clairement le suicide avec son enfant ne le provoque pas. Que du contraire selon la psychologue.
"Il est essentiel de pouvoir en parler. Ce n'est pas parce qu'on va explorer la mort et les idées suicidaires que cela va amener les gens à passer à l'acte. Justement, aborder la situation aide la personne à s'en sortir et voir d'autres portes de sortie que celles qui mènent au suicide", ajoute-t-elle.
L'aide existe
Une relation de communication entre le jeune et le parent permet de sauver des vies. Le Centre de Prévention du Suicide l’a bien compris et le prouve via sa vidéo de campagne. Un autre outil est également mis en lumière.
"C'est une brochure qui est une forme de guide. Les parents peuvent y trouver différentes réponses : comment s'y prendre ? Quels sont les signes ? Comment aborder la question ?", annonce Dominique Nothomb, directrice du Centre de Prévention du Suicide.
Si vous en ressentez le besoin, n’hésitez pas à vous rendre sur un-pass.be ou sur preventionsuicide.be. Les deux sites mettent à disposition de nombreuses ressources pour vous aider.
Bruno Pantano