Il y a 25 ans a eu lieu la plus grande manifestation que la Belgique ait connue : la "marche blanche" pour soutenir les familles des victimes de Marc Dutroux. Nous avons rencontré un couple carolo qui habitait à quelques rues de la maison de l'horreur, rue Daubresse à Jumet quand l'affaire a éclaté. Ils étaient présents à Bruxelles, le 20 octobre 1996, accompagnés de leurs enfants. Ils se souviennent de ce cauchemar comme si c'était hier.
C’était il y a 25 ans, le 20 octobre 1996, plus de 350.000 personnes se sont réunies dans les rues de Bruxelles pour réclamer une justice plus efficace et apporter également leur soutien aux familles des victimes de l’ « Affaire Dutroux » qui avait éclaté 2 mois plus tôt.
" Nous avons participé il y a 25 ans à la marche blanche à Bruxelles avec nos quatre enfants et un groupe d’amis ", indique Vincent Scheueur.
" On était assez solidaires avec les parents, on est parents nous-mêmes et à l’époque, nos enfants avaient plus au moins le même âge que les victimes. On voulait vraiment être solidaires pour toutes ces familles " , déclare Maryvonne Wery.
" C’était digne "
Cette "Marche blanche" est l’une des plus grandes manifestations que la Belgique ait connue. Le "blanc" se décline sous toutes ses formes : ballons blancs, fleurs blanches, vêtements blancs. Derrière cette vague blanche, s’expriment la tristesse, l’indignation, la colère et l’incompréhension.
" C’était digne, j’ai vraiment eu cette sensation de grande dignité, de respect. Tout le monde était solidaire. Et les parents des victimes étaient vraiment courageux ", raconte le couple.
Le couple se souvient précisément de ce qu’il faisait lorsque l'affaire a éclaté et les corps de Julie et Mélissa ont été retrouvés.
" Quand on a retrouvé Julie et Mélissa, je me souviens, on était en vacances dans un chalet à la montagne et on a entendu ça à la radio. On était tétanisés parce que c’était à Charleroi. C’était terrible ! Je vois encore la tête du policer en charge de l’affaire qui pensait avoir entendu les voix des petites dans la maison de Dutroux, ce sont vraiment ces choses-là qui m’ont marquées ", raconte Maryvonne.
" Moi, je me souviens qu’à notre retour de vacances, on est arrivés dans une Belgique totalement transformée. Il y avait des drapeaux et des photos des jeunes enfants partout ", confie Vincent.
25 ans plus tard, cette affaire reste gravée dans les mémoires. Ce 20 octobre, un hommage a été rendu aux enfants disparus et victimes d’exploitations sexuelles devant la sculpture " Le messager aux enfants disparus " dans le parc de Bruxelles.