Le 128 rue de Philippeville à Marcinelle, c'est la maison de Marc Dutroux, là où Julie et Mélissa ont perdu la vie. Abandonnée dans un premier temps puis cachée par une fresque murale, la maison sera détruite pour qu'un jardin mémoriel la remplace.
C’est une étape importante dans le processus de revalorisation de la maison de l’horreur à Marcinelle, celle de Marc Dutroux. On prépare le terrain avant la démolition complète prévue début mai. A la place, un jardin mémoriel va y être aménagé. « Nous allons recevoir le permis d’urbanisme du fonctionnaire-délégué de la Ville fin avril ou début mai. A partir de ce moment-là, le chantier débutera avec d'abord la démolition des maisons puis la construction du mémorial pour terminer avec la plantation du jardin », détaille Georgios Maillis, le bouwmeester à la ville de Charleroi.
Entre Ciel et Terre
Les parents de Julie et Mélissa ont participé à l’élaboration du projet, 25 ans après les faits. « C’est un projet d’urbanisme pour lequel il a fallu mettre en avant les besoins du quartier. Quand la décision de créer un jardin a été prise, nous avons rencontré les parents de Julie et Mélissa. Avec eux, un travail de collaboration s’est amorcé pour trouver ensemble la forme qu’allait avoir ce mémorial. »
Au-delà de la maison qui est lourdement chargée d’histoire, c’est aussi un quartier qui a souffert. Ce jardin mémoriel va permettre aux habitants de l’Avenue de Philippeville de tourner la page.
« Le mémorial "Entre Ciel et Terre", c’est un nom qui a été trouvé par les parents de Julie et Mélissa. Il porte assez bien son nom car c’est un jardin qui flotte et qui sera inaccessible, précise le bouwmeester. Par contre, il y aura un espace public qui sera créé tout autour du jardin où on va élargir les trottoirs avec des assises pour que les gens puissent s’asseoir. »
Concrètement, en lieu et place de l’habitation, il y aura un jardin suspendu. Seule la cave ne sera pas détruite. La fresque murale sera gardée, le jardin se voudra vivant. Les travaux d’aménagement devraient durer approximativement un an.