Après deux ans de covid, la FGTB Charleroi-Sud Hainaut a pu réorganiser sa Fête du Travail en ce 1er mai. Dans ses nouveaux locaux, et sous la houlette de son nouveau président. Une fois encore la matinée a été ponctuée des différents discours. Et cette année, sans surprise, c’est le pourvoir d’achat qui tenait la vedette des revendications.
Un 1er mai enfin comme avant mais en pleine crise économique
En 2021, il n’y avait pas eu de 1er mai en présentiel pour la FGTB Charleroi-Sud Hainaut, comme pour tout le monde… Mais en 2022, la FGTB a pu reprendre ses traditions de la Fête du Travail. Dans un contexte sanitaire meilleur, mais dans des conditions économiques dramatiques pour tous les travailleurs, mais pas seulement.
« Tous les jours, explique Vincent Pestiau, le Secrétaire régional FGTB Charleroi-Sud Hainaut, quand vous allez au supermarché, les tickets augmentent. Et les salaires et les allocations sociales sont bloquées. L’emploi stagne aussi. On vit donc vraiment une crise économique. »
Un 1er mai enfin comme avant mais avec un nouveau président
Ce 1er mai 2022, c’était aussi le premier sous la présidence de Philippe Barbion, ancien secrétaire général CGSP-ADMI. Et pour lui, c’était une première prise de contact pour bien entamer son mandat.
« Je pense que c’est une année de transition, analyse le nouveau Président. Malheureusement, nous sommes dans un contexte économique et social compliqué. On doit se retrouver et se serrer les coudes pour affronter ce qui va arriver. Et en tant que nouveau président, il y a beaucoup de centrales à rencontrer, mais je suis bien accompagné. J’ai quatre ans pour faire prendre la sauce. »
Un 1er mai enfin comme avant, avec des revendications
Une fois encore, les délégués ont été mis à l’honneur à la tribune. Et les militants avaient répondu présents en masse. Tous préoccupés de leur pouvoir d’achat. Les revendications du syndicat rouge sont donc très claires. Il faut d’abord continuer la lutte pour l’augmentation des salaires, mais pas seulement.
« On doit retrouver un contrôle des prix et avoir la baisse de la TVA à 6% de manière structurelle et non plus provisoire, pour donner une réelle réponse au pouvoir d’achat des travailleurs, ajoute encore Vincent Pestiau. Et on doit trouver une solution pour les frais de transport domicile-travail. »
« Il faut aussi une augmentation des salaires, conclut Philippe Barbion. Pouvoir renégocier la loi de 96 qui gèle l’augmentation salariale. Mais aussi augmenter le pouvoir d’achat et surtout, les libertés syndicales qui sont de plus en plus mises à mal. »
Et la FGTB annonce déjà des actions à Charleroi le 13 mai et le 20 juin à Bruxelles. Plus que tout autre jour, le 1er mai, la lutte continue.