Jeudi, en début de soirée, un homme âgé de 22 ans a pénétré à l'intérieur de l'école de promotion sociale à Farciennes et a pris en otage une professeure et des étudiants ambulanciers. C'est sous la menace d'une arme, qui s'est avérée factice après avoir appréhendé le preneur d'otage, qu'il a menacé les victimes.
Jeudi soir, aux alentours de 17h20, un individu armé s’est introduit dans cette école de promotion sociale située à Farciennes et a pris en otage une professeure et 5 élèves. Heureusement, il n’y a eu aucun blessé. « Ça a duré environ 45 minutes durant lesquelles des personnes ont été prises en otage. La professeure a été menacée d’une arme de manière virulente, mais sans violence physique, même si c’était très difficile à vivre émotionnellement, explique Vincent Fiasse, Procureur du Roi à Charleroi. À un moment, l’individu est parti avec le professeur et deux étudiants pour se déplacer dans d’autres locaux pour finalement sortir de l’établissement avec ces personnes. C’est à ce moment-là que les services de police lui ont fait les sommations habituelles et il s’est mis à terre et a déposé son arme. »
Il était déjà connu des services de police
L’individu âgé de 22 ans était déjà connu de la Justice puisqu’il avait été condamné en 2021 pour des faits de rébellion, d’outrage et de port d’arme. « Il était armé, mais le tout était de savoir si c’était une arme réelle ou pas. Il s’est avéré que c’était une arme factice, un revolver d’alarme, mais qui ressemble à une véritable arme. »
Au moment de la prise d’otage, l’homme était vraisemblablement sous l’influence de drogues et/ou d’alcool. Dans la foulée de son arrestation, il a été hospitalisé pour ensuite être auditionné sur les raisons de son geste. « Il devra comparaître devant un juge d’instruction lorsqu’il pourra être entendu. En ce qui nous concerne, nous demandons qu’un mandat d’arrêt soit décerné à son encontre », termine Vincent Fiasse. L’individu risque 20 à 30 ans de prison. Une peine qui sera modifiée en fonction des circonstances atténuantes et/ou aggravantes.
Un soutien psychologique est assuré par les services de la Province de Hainaut
Concernant les victimes de cette prise d’otage, elles ont été directement prises en charge par le service d’aide psychologique de la Province de Hainaut. « Elles sont prises en charge de manière collective dans un premier temps, précise Henri Dancellotti, inspecteur général de l’enseignement de la Province de Hainaut-Charleroi.
Les locaux étaient facilement accessibles, mais à cette heure-là, il était impossible de filtrer les allers et venues des personnes. « Il est prévu que l’on revoit les équipes, voir un peu comment les choses se sont déroulées et s’il faut réagir, on réagira », prévient-il.
Les cours ont évidemment été suspendus ce vendredi pour réparer les dégâts causés suite à cette prise d’otage. Lundi, les cours reprendront normalement avec un accompagnement psychologique pour les personnes qui le désirent.
O.Boh