La série noire des nuits incendiaires continue à Charleroi. Cette fois-ci, c’est l’école des Cités à Montignies-sur-Sambre qui a été touchée par un acte volontaire hier soir, sur le coup de 23h00. Un sixième fait du genre depuis la nuit de mardi à mercredi. Caroline Désir, la ministre de l’Education de la Fédération Wallonie-Bruxelles est descendue sur les lieux ce matin.
Trois classes ont été touchées
Il était 23h00 hier soir lorsque l’école des Cités à Montignies-sur-Sambre a été la proie des flammes. C’est le 6ème établissement scolaire victime d’un acte volontaire en l’espace de 3 jours à Charleroi. Ce matin sur place, les sentiments étaient partagés entre tristesse, colère et incompréhension.
« Les dégâts sont limités, mais nous avons dû renvoyer ce matin 70 élèves de trois classes de 1ère, 4ème et 6ème primaire. Un expert est attendu aujourd’hui, afin de déterminer l’ampleur du sinistre et de savoir si les élèves et les enseignants pourront ou pas rapidement réintégrer le bâtiment », explique Philippe Verstappen, directeur de l’école des Cités.
« Je trouve cet acte scandaleux. A notre arrivée ce matin, tous les enfants étaient en pleurs. J’ai dû expliquer à mon fils qu’il n’allait pas pouvoir aller à l’école aujourd’hui à cause de petites crapules », explique Vanessa, maman d’élève.
« Ici, c’est comme une famille. C’est une école où tous les enseignants font leur travail avec coeur et dévouement. C’est absolument honteux ce qui s’est passé la nuit dernière Par ailleurs, je suis en colère contre la ministre Caroline Désir, qui a lancé une bombe avec Evras », ajoute Julie, une autre maman d’élève.
La ministre Caroline Désir était sur place
La ministre de l’Education Caroline Désir, qui a rencontré ce matin la direction et les institutrices des trois classes touchées par l’incendie.
« Je suis en colère contre les personnes qui ont commis ces actes de barbarie et de terrorisme, n’ayons pas peur des mots ! Ici, on touche à quelque chose d’essentiel dans la vie des enfants: l’enseignement. C’est tout à fait inexcusable », indique Caroline Désir, ministre de l’Education de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
A Montignies-sur-Sambre, pas de trace de tags anti-Evras, à l’inverse des premières écoles touchées. Et pour la première fois depuis les faits, Caroline Désir a voulu clarifier les choses.
« Sur les réseaux sociaux, on peut repérer notamment l'action de groupuscules venant visiblement de France et ne connaissant rien à l’Evras. Non, on ne veut pas inciter les enfants à la pornographie, non, on ne veut pas leur apprendre à se masturber, non, on ne veut pas les inciter à changer de genres : tout cela, ce sont des mensonges », explique Caroline Désir.
Les policiers fédéraux en renfort
Depuis hier soir, la Police Fédérale est venue prêter main-forte à la Police Locale de Charleroi. Mais à la veille du week-end, la menace de nouveaux incendies volotaires plane au dessus de toutes les écoles carolos.