Importante avancée pour les personnes en situation de handicap: Les chiens d’assistance sont dorénavant admis dans tous les lieux publics !
En 2018 et 2019, UNIA a reçu pour la Wallonie un total de de 37 signalements relatifs à des refus d’accès de chiens d’assistance dans divers secteurs et notamment dans les hôpitaux, dans le secteur Horeca ou chez certains médecins.
Au regard de cette réalité et afin de renforcer la présence et l’aide que peuvent apporter ces chiens aux personnes en situation de handicap, le Gouvernement de Wallonie, à l’initiative de la Ministre wallonne de la Santé, de l’Action sociale et de l’Égalité des chances, Christie Morreale, vient de prendre plusieurs décisions.
• Le projet de décret visant à autoriser l’accès de ces chiens dans tous les lieux accessibles au public, y compris dans les établissements de soins, vient d’être approuvé. Il sera transmis au Parlement wallon. Le projet de décret prévoit des sanctions en cas de non-respect de la loi ; une amende pénale de 26 à 100 euros voire, une peine de privation de liberté. L’objectif du décret n’est pas de sanctionner mais de lever les obstacles qui empêchent les personnes en situation de handicap de participer pleinement à la vie de la société.
• Le « Passeport Chien d’assistance » qui certifie et formalise notamment l’identité et le nom de la personne qui s’occupe d’un chien d’assistance a été créé. Les 9 associations agréées par l’AVIQ pour le dressage des chiens d’assistance seront chargées de délivrer ce passeport aux personnes en situation de handicap lors de la réception du chien. Le QR code sur le Passeport renverra vers une page d’information de l’AVIQ relative à l’accessibilité des lieux publics pour les personnes accompagnées d’un chien d’assistance.
• L’intervention publique dans les frais d’éducation et de dressage des chiens d’assistance est augmentée. Elle s’élèvera dorénavant à 7.500 euros au lieu de 3.000 euros/chien d’aide et de 5.000 euros/chien-guide (chien dressé spécifiquement pour accompagner les personnes aveugles ou malvoyantes). La Wallonie intervient en moyenne pour 15 à 20 chiens d’assistance par an.
« Dans certaines situations, l’assistance d’un chien peut remplacer plusieurs aides matérielles, de déplacement, de sécurité…apportées par d’autres personnes. Il permet aussi aux personnes en situation de handicap d’exercer nombre d’activités quotidiennes et joue un rôle affectif, social, d’inclusion considérable ; il contribue indéniablement à restaurer l’autonomie des personnes en situation de handicap et créer aussi du lien. Les mesures adoptées aujourd’hui renforcent la place et le rôle de ces chiens au sein de la société et auprès des personnes moins autonomes », se réjouit la Ministre Morreale.