La vaccination au sein des maisons de repos a débuté ce mardi et si c’est un sujet qui est sur toutes les lèvres, autant il rassure d'un côté autant il pique au vif de l'autre. Il y a ceux qui sont pour, les autres qui sont contre et une partie qui hésite encore.
Car en ce début d’année, les vaccins sont là, prêts à être injectés et si, pour une fois, on ne débat plus sur les tenants et aboutissants, cette fois, on agit. Les premiers à bénéficier de la vaccination sont les personnes âgées et le personnel soignant sauf que le vaccin contre le coronavirus ne fait pas l’unanimité. Mais peu importe, le marathon de la vaccination à grande échelle a débuté ce mardi pour les personnes qui sont en première ligne.
Si nos aînés adhèrent au principe, une partie du personnel soignant est hésitante. « Nous devons continuer à bien dire aux membres du personnel soignant qu’ils sont aussi des vecteurs et que leur position va au-delà du citoyen lambda. Ils sont amenés à prendre soin des personnes vulnérables donc nous plaidons pour que les gens se fassent vacciner », martèle Yves Hellendorff, le secrétaire national non-marchand de la CNE.
Le personnel soignant: vecteur du Covid-19
Il n’est pas sans rappeler que les membres du personnel soignant ont été, en partie, les vecteurs du Covid 19 vers les résidents. Ce qui a poussé, souvenez-vous, à la fermeture totale des maisons de repos lors des deux vagues. « C’est parce que la population est contaminée que le virus entre dans les maisons de repos », explique l’épidémiologiste Yves Coppieters.
« Le personnel de santé a une véritable responsabilité pour l’avenir. Si des personnes ne peuvent pas se faire vacciner pour des raisons médicales, il (le personnel soignant) a une responsabilité de ne pas amener le virus à ces personnes fragiles. Donc ça passe par la vaccination. »
D’abord les résidents puis le personnel !
La phase 1 a commencé avec d’abord une vaccination des résidents et ensuite celle du personnel qui se fera petit à petit, ce qui laissera du temps aux indécis de pouvoir s’informer.
A la base, le vaccin était prévu pour février, il est aujourd’hui disponible et les fêtes de fin d’année n’ont pas permis de garantir une stratégie de communication pour informer les personnes: « C’est un paradoxe entre les personnes qui sont impatientes et qui attendent le vaccin et celles qui ont la possibilité de le faire hésitent. Je pense que c’est un malheureux hasard du calendrier », constate Pascal Tavier, administrateur au sein de l’Association des directeurs des maisons de repos.
Maison de repos: au moins 90% de vaccination
Il faut donc que 90% des personnes des collectivités, comme dans les maisons de repos, soient vaccinés afin de retrouver une vie normale et aussi reprendre les activités. « Pour retrouver une vie normale au sein de la collectivité et favoriser aussi les visites de façon plus spontanée, cela passe par cette couverture vaccinale. »
Se faire vacciner, c’est au profit de la collectivité afin d’éviter des drames que beaucoup de maisons de repos ont connus et une troisième vague serait synonyme de tsunami auquel personne n’est prêt, ni préparé.