Ce mercredi, la quatrième chambre correctionnelle de la cour d'appel du Hainaut a confirmé un jugement rendu en première instance condamnant deux Péruviennes pour incitation à la débauche, prostitution d'autrui, trafic d'êtres humains, avec plusieurs circonstances aggravantes, dans le cadre d'une association criminelle. Ces faits ont été requalifiés en raison du nouveau code pénal sexuel, entré en vigueur il y a quelques mois.
Les deux prévenues, une mère et sa fille, contestaient les faits et leur avocat avait plaidé l'acquittement.
En 2018, une dame a été arrêtée par la police de Charleroi car elle détenait du cannabis et sept téléphones portables. Soupçonnée d'être impliquée dans un trafic de drogues, elle a raconté aux policiers qu'elle était standardiste pour un gros réseau de prostitution. C'est elle qui prenait les rendez-vous pour les jeunes femmes qui se prostituaient à Lodelinsart et La Louvière.
Cette jeune femme travaillait pour le réseau d'une maquerelle brésilienne. Quand celle-ci partait en vacances, elle confiait ses affaires aux deux Péruviennes, engagées comme femmes de ménage. Pour le tribunal et la cour, celles-ci avaient bien conscience qu'elles participaient à une activité interdite dans le cadre d'une association criminelle.
Source: Belga