Le tribunal correctionnel de Charleroi a condamné ce mercredi après-midi un individu 7 ans de prison ferme assortis d'une mise à disposition du tribunal d'application des peines de 10 ans. L'arrestation immédiate de M.C., un sexagénaire, a été ordonnée. Le prévenu, âgé de 66 ans, était poursuivi pour viols, attentats à la pudeur, incitation à la débauche et cyberprédation sur trois mineurs d'âge. L'homme a reconnu les faits commis sur une seule des victimes. Le ministère public avait requis une peine totale de 10 ans de prison à son encontre.
Le 22 juin 2019, la police avait interpellé un mineur sur un scooter pour sa conduite inadaptée. Après vérification, l'engin motorisé appartenait au prévenu. "Le problème, c'est que ce dernier se trouvait sous le coup de mesures probatoires à la suite d'une précédente condamnation judiciaire pour des faits de mœurs. Il avait obtenu un sursis probatoire et était notamment censé ne pas entrer en contact avec des mineurs. Ce qu'il n'a pas respecté puisqu'il a prêté son scooter", avait précisé le ministère public.
Le GSM et le matériel informatique du sexagénaire, saisis, avaient permis de mettre en lumière l'existence de discussions avec un mineur né en 2004. "Il m'a montré son sexe, et moi aussi. C'était dans les deux sens. J'étais à la recherche d'affection et de tendresse suite au décès de mon épouse en 2011", avait confirmé le prévenu. Ce dernier ne conteste pas avoir commis un attentat à la pudeur envers la victime. Selon le mineur d'âge, le prévenu lui avait promis d'acheter une moto ou de faire un tour avec une moto et distribuait des cadeaux à d'autres adolescents.
M.C. contestait, en revanche, avoir commis des violences sexuelles sur deux frères mineurs, en 2016 et 2018. L'un d'eux avait indiqué avoir séjourné plusieurs jours chez le prévenu qui lui avait fait subir divers actes sexuels. "Il explique même qu'il est arrivé de participer à un strip-poker où le prévenu se retrouvait rapidement nu. Une fois, ce dernier est allé s'asseoir dans un fauteuil, face aux jeunes, avant de commencer à se masturber", avait ajouté la substitute Malorgio.
Cette dernière avait requis, en distinguant les différentes périodes infractionnelles, deux peines de 5 ans de prison contre le prévenu. "Il est en récidive puisqu'il a écopé, en mars 2019, de deux ans de prison avec un sursis probatoire de 5 ans pour des faits d'incitation à la débauche. Et quatre mois plus tard, il recommence."
Maître Eteve, à la défense, avait plaidé un nouveau sursis probatoire affirmant que son client s'était fait avoir par ces "dérives".
Source : Belga