Le procès de Benoît Corman et d'Assumpta Nsimyumuremyi s'est poursuivi lundi après-midi devant la cour d'assises du Hainaut à Mons. Le Carolorégien et la Belge d'origine rwandaise sont accusés du meurtre de Maria Isabel Alarcia Sanz, commis le 9 juillet 2021 à la rue des Roseaux à Gosselies.
Lundi après-midi, les enquêteurs sont venus présenter leur enquête, en l'absence du juge d'instruction, excusé pour maladie.
Les accusés se sont rencontrés en janvier 2021. Un mois plus tard, ils vivaient ensemble chez Assumpta, passant leur temps libre à boire des litres de bière.
Entre janvier et juillet 2021, la police a été appelée à 21 reprises pour le couple, dont deux interventions chez la victime en juin. Le couple était ivre à chaque fois.
En juin, les accusés s'installent chez la victime, laquelle ne se sent plus vraiment chez elle, au point de déloger, au moins à deux reprises, chez des amis.
La nuit du 8 au 9 juillet, les accusés sont victimes d'un vol avec violence et leurs téléphones portables sont dérobés. Ivres, ils passent la nuit au poste de police de Charleroi, en cellule de dégrisement. Il est alors 0h50.
Plus tard, un médecin est appelé pour soigner une plaie à la tête d'Assumpta. La petite plaie à la tête ne fait pas l'objet d'un examen approfondi. Le couple quitte le poste de police à 8h00.
En matinée, Assumpta passe dans une banque au boulevard Tirou à Charleroi. Elle effectue des achats dans un magasin et se rend dans un hôpital de Charleroi. Vers 15-16h, elle se rend à la rue des Roseaux, chez la victime. Benoît la rejoint.
Aux alentours de 17H00, le voisin signale le drame à la police. Les accusés sont privés de liberté.
Les policiers ont détaillé, devant la cour lundi, l'habitation de la victime, où le drame s'est déroulé. La victime a été retrouvée dans un lit.
Selon les dires de Benoît Corman, le meurtre s'est déroulé alors que la victime était assise sur le divan. Il a ensuite déplacé le corps sur le lit.
L'accusé est en aveux du meurtre par strangulation et étouffement, mais il soutient que sa compagne, Assumpta, a porté des coups à la victime, ce que conteste l'accusée.
Les accusés n'ont pas la même version des faits. Ainsi, selon Assumpta, Benoît était énervé toute la journée et voulait tuer quelqu'un. Lui répond qu'il était calme.
Une reconstitution a eu lieu en mars 2022. Selon les policiers, Assumpta a été prise d'une vive émotion quand elle est entrée dans la maison du crime.
Le médecin légiste a confirmé que l'origine de la mort était un étranglement et un étouffement.
Le procès se poursuit ce mardi.