À la fin du second semestre de l’année 2020 Ariane 6 décollera de la Guyane française. En attendant, depuis la décision de la production de l’engin chez Thalès Alenia Space, on s’active. Et pour l’entreprise basée à Charleroi, ce n’est pas une première.
« C’est historique, nous sommes sur les fusées Ariane depuis le début de l’aventure. Nous produisons toujours 50% du lanceur d’Ariane 5. Et naturellement nous sommes sur le projet d’Ariane 6 »
explique Arnaud Cuvelier, responsable de projet chez Thalès Alenia Space.
Pour la Belgique, Ariane 6 représente un potentiel de 100 emplois à haute valeur ajoutée chez les industriels concernés comme Thalès, mais aussi Sabca à Bruxelles et Lummen ou encore Safran AéroBooster à Herstal.
À Charleroi, ce sont les chaînes de sauvegarde qui sont développées. La particularité d’Ariane 5 par rapport à Ariane 6, c’est la compétitivité de la navette. Elle sera construite avec des budgets plus réduits. De nouvelles technologies ont été introduites comme les classes de composante automobile par exemple. La chaîne de production est issue de l’industrie 4.0, c’est-à-dire qu’il y a beaucoup d’aide, grâce à la réalité virtuelle. Cette réduction des coûts est surtout due à la concurrence chinoise, américaine ou indienne.
D’ici l’été, les produits seront qualifiés et livrés pour les 4 premiers lanceurs d’Ariane 6. En 2023, on prévoit 9 à 12 lancements, donc il faudra produire avec une cadence plus élevée. Pour l’instant, Ariane 5 et 6 se produisent de manière simultanée, pour dans le futur ne produire uniquement que la 6.