Des fusées touristiques construites à Charleroi !

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Grande nouvelle pour Charleroi : la megafactory Aerospacelab accueillera dans ses infrastructures une base d’assemblage de fusées dédiées au tourisme spatial. Ce projet « SkyWay Europe » est mené en collaboration avec l’Agence Spatiale Européenne (ESA).

C’est un grand pas pour l’humanité, un immense pour Charleroi. La megafactory Aerospacelab, la plus grande usine de fabrication de satellites d’Europe qui est actuellement en construction à Charleroi, vient d’annoncer un partenariat stratégique avec l’ESA pour développer cette base unique en Europe.
 
« L’Agence Spatiale Européenne a Charleroi dans son radar depuis longtemps. La Ville est connue pour compter des entreprises exceptionnelles, et elle a séduit l’ESA pour ses atouts. Ce projet fou va donc voir le jour : des fusées touristiques vont être construites à Charleroi », indique Thomas Dermine (PS), bourgmestre de Charleroi.
 
L’implantation d’Aerospacelab à Charleroi n’est pas un hasard : la Wallonie est déjà un acteur majeur de l’industrie spatiale avec Thales Alenia Space et Safran Aero Boosters. Et le site disposera des infrastructures nécessaires pour mener à bien ce projet. « Nous avons des compétences dans l’acier, dans le spatial, l’aérospatial, nous avons Thalès, la Sonaca, la Sabca, et avec cette toute nouvelle usine, toutes les conditions sont favorables pour accueillir cette base d’assemblage révolutionnaire. »
 
Avec ce projet « SkyWay Europe », Charleroi pourrait bien devenir la capitale européenne du tourisme spatial. Un pari audacieux qui pourrait faire de la Belgique un acteur incontournable de la conquête de l’espace.
 

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Au cœur d’une guerre commerciale et technologique

 
Ce projet pourrait bouleverser l’industrie aérospatiale européenne, à l’heure où l’Europe cherche à réduire sa dépendance aux lanceurs américains. Il s’inscrit dans une véritable guerre commerciale et technologique avec les États-Unis. L’ESA, en manque de solutions après les retards du lancement d’Ariane 6 et la fin de son contrat avec les fusées Soyouz russes, veut frapper fort. L’objectif est de développer une alternative européenne aux vols touristiques de SpaceX d’ici 2030.
 
« Elon Musk permet la construction de fusées touristiques en Amérique. Dans un contexte géopolitique tendu, c’est important que l’Europe réagisse. Et c’est fabuleux qu’elle le fasse depuis Charleroi », annonce fièrement le bourgmestre. Si le calendrier est respecté, le premier vol d’essai habité pourrait avoir lieu dès 2029. 
 

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Des discussions sont déjà en cours avec des entreprises de tourisme spatial et des investisseurs privés. Parmi les premières personnalités intéressées, on évoque le nom d’un grand chef étoilé belge qui aimerait proposer le premier repas gastronomique en apesanteur. Thomas Pesquet, le spationaute français qui entretient de très bonnes relations avec de nombreuses personnalités de Charleroi, a d’ores et déjà donné son accord pour servir de guide lors du premier voyage.
 
Le projet prévoit la construction d’une rampe de lancement en Guyane, mais toutes les phases d’assemblage et de tests se feront à Charleroi. La Ville avait d’ailleurs déposé un projet de rampe de lancement sur un terril du Bois du Cazier, mais le projet n’a pas été retenu.
 
« C’était trop compliqué d’un point de vue technique. Mais nous ne désespérons pas qu’un jour un de nos terrils puisse servir de base de lancement pour une fusée, le symbole serait très puissant », conclut Thomas Dermine. Charleroi a la tête dans les étoiles, un peu plus chaque jour.
 
 
 
 


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